Anita Blake, un nom déjà chargé de vécu. Dur à porter parfois pour sa propriétaire. Mais pour une fois, les journées se suivent plus ou moins paisiblement et chaque matin n'est pas synonyme de nouveaux ennuis. Sa relation avec ses amants est stable, ciel sans nuage avec Micah et Jean-Claude. Même Richard s'est résigné et leurs relations sont maintenant presque cordiales. Alors pourquoi Nathaniel décide-t-il à ce moment précis de faire des siennes? Il souhaiterait une place plus importante que de dormir dans le lit de sa maîtresse. Et Damian qui en rajoute en voulant aménager la cave d'Anita pour en faire un vrai chez-lui !
Bien entendu les choses ne s'arrêtent pas là, et voilà que le léopard-garou, le vampire et la nécromancienne créent bien involontairement un nouveau triumvirat de pouvoir qui déstabilise celui qu'Anita constituait déjà avec Jean-Claude et Richard. Un revers qui donne le tournis, surtout qu'avec ce regain de pouvoir et de devoirs en tant que sourdre de sang, Anita doit nourrir ses faims primaires sexuelles, sanguines ou carnivores plus souvent, généralement sans qu'elles préviennent avant de s'imposer...
Comme si cela ne suffisait pas un groupe de vampires choisissent Saint-Louis comme terrain de chasse, et tuent sauvagement prostituée sur prostituée. D'ailleurs, les relations d'Anita qui ne sont pas exactement au beau fixe avec la police locale n'arrangent pas la conjoncture... La vie de l'Exécutrice est en passe de devenir à nouveau très compliquée !
Un peu différent des précédents tomes par son début plus calme qui laisserait présager un changement de rythme bienvenu dans une monotonie de scénarios qui auraient tendance à s'installer, Rêves d'Incube révèle assez vite son vrai visage: le titre que l'on pensait plus original car enfin il se basait sur l'intrigue nous apparaît dans les dernières pages comme encore une fois le nom d'un lieu fréquenté par les morts vivants ; l'intrigue disparaît de plus en plus au profit des prouesses sexuelles d'Anita qui, si elles sont assez réjouissantes, voire inspirantes, tout en laissant songeur, n'en deviennent pas moins un peu lassantes sur plus de sept cents pages ; et les interrogations de la nécromancienne finissent par toujours en revenir à ses problèmes de pouvoir ou ses histoires de cur. Bref si l'on a toujours un plaisir non-négligeable à lire un ouvrage de Laurell K. Hamilton qui reste un auteur de bit lit intéressant et divertissant, on s'encroûte un peu dans les Anita Blake, et on espère qu'elle sache faire preuve de plus de hardiesse pour Micah, le treizième tome à venir...
