Eugène Irténiev est un homme et un fils droit et aimant. Promis à un bel avenir, il change de voie à la mort de son père. Bien décidé à redresser les affaires familiales et à sauver le domaine familial, il s'intalle dans un village de campagne avec sa mère.
Rigoureux et sérieux, son unique faiblesse est probablement Stépanida, sa maitresse. Il décide de couper court lorsqu'il choisit d'épouser la douce et fragile Lise. Et cela marche... pendant un temps... jusqu'au jour où ses sens lui jouent des tours, et sa raison bascule.
La réédition de classiques est toujours un pur bonheur à mon sens, surtout lorsqu'ils ont la qualité d'écriture de Tolstoï.
Mettons nous bien d'accord, Le Diable n'est probablement pas sa meilleure oeuvre, mais cela reste pour moi un pur moment de bonheur.
Que peut-il donc bien lui manquer ? C'est simple... Un peu de longueur. Tolstoï est pour moi, et avec Dostoïevski, l'un des tous meilleurs observateurs de la condition humaine. Ces noms font peur. Il est souvent avancé que ces lectures sont rébarbatives, que l'écriture est lourde... Et pourtant... Pourtant, les mots sont simples, ils coulent d'eux même. Toujours justes, toujours exactement à leur place. Un pur moment de bonheur vous dis-je. Il est bien difficile de lâcher une telle lecture. On aurait ici envie de mieux connaitre Eugène, de mieux percevoir sa folie. On voudrait mieux voir l'ambiance et les relations familiales au sein de cette maison.
On ressent parfaitement la quête spirituelle engagée par Tolstoï dans cette période de sa vie, la recherche de valeurs morales et de spiritualité.
Bref, si vous vous n'y êtes pas encore penché, n'hésitez plus, je vous promets des moments intenses.