Nous sommes en janvier 1304. Le roi Edouard Ier d'Angleterre dépêche son émissaire Sir Hugh Corbett dans un village, Mistelham, dont les habitants sont aux prises avec un archer assassin. Ce tueur, appelé Le Sagittaire, agit-il pour venger des moines exécutés par un lord sous prétexte d'hérésie ou est-il envoyé par les Templiers à qui le même Lord a volé une croix précieuse pendant les Croisades ?
Sir Hugh Corbett, l'enquêteur moyenâgeux, devra le démasquer pour rétablir paix et espoir.
Je retrouve avec plaisir, ce Sherlock Holmes du Moyen-Âge. Son flegme et sa perspicacité, ses deux acolytes et sa dévotion, le rendent attachant. D'autre part, Paul Doherty possède le goût des intrigues touffues, complexes, où les affaires se multiplient, les liens entre les acteurs du drame sont multiples et embrouillés. Il offre ainsi des romans aux récits denses, riches en rebondissements, découvertes et personnages. Sa grande connaissance de cette époque, tant dans la vie quotidienne que dans les arcanes politiques, contribue à rendre ses livres à la fois vivants, didactiques et distrayants au possible. Il possède l'art de construire des galeries de personnages étoffées, aux profils étudiés et travaillés, grâce à une approche fine des comportements, des rapports entre les individus.
Le Porteur de mort se lit comme un thriller enrichi par la description érudite d'une époque qui se révèle aussi fastueuse en événements qu'en personnages de caractère.