Les Chroniques de l'Imaginaire

La prophétie - Neetesonne, Adeline

Léa est malade, mais aucun médecin ne parvient à mettre un nom sur son mal. Epuisée, déprimée, la jeune femme cumule les arrêts de travail et souffre du scepticisme avec lequel on la regarde. Seule sa mère la soutient et la croit encore. C'est d'ailleurs cette dernière qui va lui donner le nom d'un médecin un peu particulier qui semble, lui, avoir une idée sur cette étrange fatigue dont souffre la jeune femme...

Sûr de son diagnostic, il envoie à Léa un inconnu pour le lui annoncer. Cet inconnu, c'est James, un vampire séduisant qui introduit donc Léa dans cet étrange univers et la prépare à son futur état.

Pendant ce temps en Ecosse, le duc de Marlow, un vampire tyrannique, attend la jeune femme qu'il pourra désigner comme étant son héritière. Quel rôle Léa aura-t-elle à jouer dans ce nouveau drame ?

Le début de ce livre m'a charmée : après avoir lu de nombreux romans sur le sujet, j'ai trouvé original de présenter le vampirisme comme une maladie qui pourrait toucher certains humains, indépendamment d'une quelconque morsure. Et puis j'étais toute prête à accorder à la pauvre Léa toute la sympathie qu'elle mérite pour cette douloureuse épreuve. Mais dès que les vampires ont fait leur véritable entrée dans le livre, c'est devenu une tout autre histoire. D'abord, les réactions de Léa sont presque inexistantes : elle accepte tout avec un stoïcisme incompréhensible et vraiment agaçant (ok, il y a des vampires dans notre monde ; et j'en suis moi-même un, d'accord ; il faut que je me rende en Ecosse pour les sauver du joug d'un autre vampire très méchant ? d'accord, j'arrive). Pour un livre dont la quatrième de couverture vante le mélange d'actions et de sentiments, c'est un peu limite.

Et qu'en est-il de l'action, d'ailleurs ? Là encore, déception. Une fois Léa transformée, les faits s'enchaînent de manière artificielle jusqu'à un final banal et incohérent dont l'auteur se défend dans une postface qui ne m'a pas vraiment convaincue.

Finalement, les premiers chapitres passés, rien ne m'a plu dans ce livre. Ni les personnages - une Léa apathique, un James inutile et un duc de Marlow caricatural - ni l'intrigue décousue. Concernant le style, La prophétie se lit vite, et bien, mais rien n'a retenu non plus mon attention de ce côté-là.

Le postulat de départ m'intéressait, mais malheureusement, l'alchimie n'a pas fonctionné pour moi. Dommage.