Fontine est un ex-flic terriblement embarassé : il vient de casser son connecteur, et dans ce vaisseau qui transite dans l'espace à la recherche d'un monde habitable pour les hommes, il n'a plus le moindre accès à quoi que ce soit : communiquer avec ses semblables ou commander à manger se révèle être un combat sans nom... Et les choses ne sont pas vraiment sur le point de s'arranger, lorsque des tueurs démolissent un mur de son appartement et en veulent à sa vie. Mais fontine parvient à mettre ces derniers à mal, et à sauver un petit garçon prénommé Sanji.
Rapidement, il s'avère que Sanji est un connecté illégal : il s'agit en fait d'un de ces enfants qui sont nés illégalement, au mépris des règles qui régulent strictement la population d'un tel vaisseau. Mais les générations se sont tout de même déjà bien succédées, et de moins en moins de monde sait ce que vivre à l'extérieur signifie. Toujours est-il que Sanji ne sait plus trop où se trouve sa mère : il y a d'ailleurs de fortes chances que celle-ci, qui travaillait dans un bordel de l'espace, ait été refroidie...
L'enquête de Fontine va le mener à rencontrer Jean, une jolie jeune fille connectée de son état, qui va rapidement devenir une déconnectée... Il semble qu'un mal profond ait décidé de s'emparer de ce vaisseau, un mal orchestré par l'intelligence mère qui règne en ces lieux. Une intelligence étroitement liée à un certain Delacorte, un être vil qui connaît tous les secrets technologiques de ce vaisseau.
Flywires n'est ni plus ni moins que l'intégrale de la série L'infini, parue en trois tomes chez le même éditeur entre 2005 et 2008. Une série d'anticipation où les ordinateurs sont les rois, avec une intelligence digitale surdéveloppée, et des mondes virtuels parallèles... De quoi rappeler une série comme Matrix, assurément. La série démarre sur des chapeaux de roue, avec des dialogues bien sentis, ne manquant pas de cette touche d'humour ma foi bien agréable.
Pourtant, force est de constater qu'il faudra (comme dans Matrix ou le plus récent Inception), être bien accroché à son livre, sans perturbation extérieure, pour comprendre tous les tenants et les aboutissants de cette série. A ce titre, la narration manque parfois d'une certaine fluidité, et les relectures seront loin d'être inutiles si on veut vraiment s'en sortir.
Côté graphisme, le dessin de Matt Cossin est fin et épuré, améliorant heureusement la lisibilité et les mouvements des scènes d'action qui ne manquent pas de parsemer ça et là ce titre.
Un récit sympathique, bien que parfois relativement alambiqué, qui ne devrait pas manquer d'attirer les inconditionnels de science-fiction !