Aldar était un chef ork respecté pour son courage et sa sagesse. Mais Aldar vient de mourir. Les anciens se demandent qui pourrait le remplacer. Son fils Gorko pourrait être son successeur mais certains anciens le trouvent trop violent. Il impose sa loi par la force non par le respect qu'il inspire. Shan souhaite donc attendre que le Grand Serpent lui parle pour désigner le futur chef. Mais la situation est critique : Main Noire, l'elfe, a déclaré la guerre aux orks tandis que les humains pénètrent chaque jour un peu plus profondément dans leur forêt. Il faut faire quelque chose. Et beaucoup demandent à ce que soit ordonnée la voix des armes pour désigner au plus vite un nouveau chef.
Chez les humains, le baron Von Braun n'est pas content. Graunt Sabor le semi-homme esclavagiste devait lui ramener beaucoup plus de bois qu'il n'en a fournit. Seulement, l'avancée des galères de récolte sont stoppées dans les bois par les tribus orks qui tentent de se défendre. Mais Von Braun ne veut rien entendre. Surtout qu'il va devoir gérer la venue de la révérende Dewill. Elle ne porte pas Sagor, ni Von Braun, dans son estime. C'est une personne ouverte qui voudrait que les édits humanistes du roi Fangorn soient respectés partout dans le pays. Et elle compte bien veiller à ce qu'ils le soient sur le domaine des Von Braun. Peut-être le salut des orks se manifestera-t-il à travers une humaine ?
Orks est une nouvelle série de fantasy qui réussira sans doute à se démarquer de la production nombreuse florissante. En effet, il n'est pas des plus courants de considérer l'histoire du point de vue des orks, généralement montré comme des monstres. Ici, ce sont les humains et les semi-hommes qui sont le problème. Bon, on remarque que les orks ne sont pas si différents de nous et on pourrait comparer leur combat à celui que mènent des peuplades isolées qui n'ont aucune envie que la civilisation vienne les contaminer et se battent pour leur indépendance tous les jours. Après, si on enlève le fait qu'on regarde du point de vue des orks, l'histoire reste assez classique, c'est vrai. Mais Nicolas Tackian a su rythmer son récit pour que cela soit vraiment intéressant et donne envie de savoir ce qui va bien pouvoir arriver. Parce que la voix de la guerre va être premièrement aperçue, mais Shan le sage essaye lui de trouver une autre voie.
Au dessin et aux couleurs Nicolas Guénet fait des merveilles. C'est vraiment de toute beauté. Il sait de plus parfaitement dessiner les corps musculeux des orks et on sent la puissance sortir de ses planches. Les décors et les paysages ne sont pas en reste et on se surprend à rester plus de temps que nécessaire à admirer certains détails dans certaines cases tellement le travail est surprenant.
La dernière planche promet une suite encore plus mouvementée que ce premier tome. Une suite qui, je l'espère, ne se fera pas attendre.