Les Chroniques de l'Imaginaire

Monster High (Monster High - 1) - Harrison, Lisi

Viktor et Viveka Stein assistaient au réveil de leur fille nouvellement créée. Ils étaient tous les deux émus au possible. Viktor avait fait un travail remarquable mais il savait qu'il lui restait encore des choses à faire, notamment pour parfaire l'éducation de Frankie. Et puis surtout allait commencer le plus dur métier qui soit, celui de parents. Mais peu importait parce que le couple était heureux comme jamais. Ils allaient vite se rendre compte que leur petite Frankie avait des envies singulières, comme le fait de vouloir se montrer au grand jour telle qu'elle était : avec ses coutures aux jointures des membres, ses boulons de recharge sortant du cou et surtout sa peau verte. Et comment refuser à un enfant son envie de simplement être lui ?

La famille Carver déménageait dans l'Oregon cette même année. Beau et Glory avaient quitté leur univers luxueux pour que leur fille Mélodie puisse ne plus trop souffrir de son asthme. Mais cela n'avait pas plu à l'ainée, Candace, qui voyait dans ce déménagement la pire des punitions. Qu'allait-elle bien pouvoir faire dans l'Oregon ? À Salem en plus ! En tous cas, une chose était sûre : elle allait enfin pouvoir dévergonder son sœur, maintenant que celle-ci était présentable (Beau, chirurgien esthétique, venait de refaire le nez de sa fille espérant qu'elle ne serait plus Nélodie). Mais Mélodie n'avait pas trop envie de devenir " normale ". Ce qu'elle était lui plaisait, alors pourquoi changer ?

En tous cas, Frankie et Mélodie allait être amenées à se rendre au même lycée. Auront-elles la chance de devenir amies ?

Monster High, on en entend parler un peu partout depuis quelques temps, et ce bien avant la sortie du livre en France. Mais ceci est assez normal puisque Monster High ce n'est pas seulement un livre, mais tout un arsenal marketing avec des jouets, des jeux… bref, de quoi faire en sorte que le public visé, les adolescents et surtout les jeunes adolescentes, ne sache plus où donner de la tête. Je ne suis pas un grand fan de ce genre de procédé, mais c'est aussi ça que d'être édité initialement par Mattel. Bon, je parlais du public visé parce que c'est important. Tout est fait pour que les jeunes filles s'y retrouvent. On parle constamment de mode et de personnalités sûrement très à la mode. Pour ma part, les marques citées me sont inconnues tandis que les personnalités et/ou artistes me laissent froid s'ils ne m'inspirent pas des pensées beaucoup moins agréables. Mais bon, je n'ai jamais été attiré par cet univers mode et vide et aussi je ne suis plus vraiment dans la tranche d'âge visée (ni du bon sexe, d'ailleurs).

Cela veut-il dire que je n'ai pas aimé ce premier tome de Monster High ? Eh bien non. Je ne dirais pas que ça deviendra mon livre de l'année, mais j'ai passé un très bon moment en compagnie de Frankie et Mélodie (et de leurs copines). L'ambiance rappelle beaucoup ce qu'on peut ou pouvait voir dans des séries se passant dans les lycées américains. Cela m'a d'ailleurs toujours marqué ce cloisonnement prononcé entre les gens " cool " et les autres. Certes, chez nous il y a aussi des clans, mais pas de manière si tranchée ni de manière aussi acceptée. Et ce qui est le plus drôle, c'est que Lisi Harrison était apparemment la personne au centre de toutes les attentions pendant son lycée, ce qui veut certainement dire une peste, comme elle-même les décrits. Et pourtant, elle écrit sur la tolérance, l'acceptation de l'autre et l'acceptation de soi quelque soit son apparence. A-t-elle pris conscience de quelque chose en grandissant ?

Le message de Monster High est clairement de s'aimer comme on est et de ne pas essayer de paraître autre chose, parce que finalement, cela ne fonctionne pas. Bon, je ne suis pas certain qu'un nouveau livre puisse changer grand-chose, mais c'est toujours bon d'en parler. Le côté fantastique du livre est là pour renforcer le message et se permettre des excentricités. La peau menthe à l'eau par exemple. D'ailleurs, le bestiaire choisit est assez intéressant.

Finalement, Monster High ça se lit très bien tout en passant un moment agréable. Et j'ai même envie de découvrir la suite. Parce que je déteste quand on me laisse en plan à la fin d'un livre. Du coup, mission accomplie. Même un plus tout jeune est capable de se plonger dans cette univers, et ce même si lui-même fait une allergie à ce milieu de strass.