Au lycée, la menace d'une grève gronde. Mais alors que les professeurs discutent avec le proviseur, Nathan arrive péniblement au niveau de l'établissement. Il est épuisé mais Chêne lui explique que c'est parce qu'une fois le processus magique enclenché, il lui faut absolument choisir un pouvoir par jour. Et comme Nathan est réticent, vu ce qu'il s'est déjà passé, son corps lui dit que quelque chose ne va pas. Cependant, Nathan est surtout très en retard et risque de rater son DS de mathématiques, chose qu'il ne peut se permettre. Et devant le mur qu'il a devant lui, une idée s'impose : il aimerait passer à travers les murs. Chêne exauce tout de suite son souhait et Nathan passe à travers le mur. Il ne se rend pas compte qu'il vient de laisser derrière lui une chaussette.
Passer à travers les murs à des avantages, mais être immatériel peut aussi avoir des inconvénients, comme ne pas pouvoir attraper une poignée de porte pour l'ouvrir. Du coup, Nathan doit faire passer son corps à travers les matériaux et quand il arrive dans sa classe, il est en caleçon avec un maillot de corps et une chaussure. " Heureusement " qu'il arrivait par le plafond et n'a pas pu s'arrêter, parce que quelqu'un aurait pu le voir. D'ailleurs, n'est-ce pas le cas ? En tous cas, quand il finit sa course, il est en tenue d'Adam. Impossible d'aller en cours, et pas forcément simple de rentrer chez lui non pluis. Chêne risque de passer un mauvais quart d'heure.
Le début de ce deuxième tome de Powa ne débute pas autant sur les chapeaux de roue que je l'avais supposé la dernière fois, mais on retrouve tout l'humour et le savoir faire de Ben Fiquet que l'on avait pu déjà découvrir. Et on peut dire que ce qui arrive rapidement à Nathan est le cauchemar ultime que tout le monde a déjà fait une fois, sous une forme ou une autre. Il va réussir plus ou moins à gérer la chose, mais sa vie va devenir de plus en plus compliquée. Il essaye pourtant de lui garder un soupçon de normalité, avec tous les défauts qu'elle peut avoir (et qui, finalement, n'était pas si mal). Il aimerait bien avoir des explications de la part de Chêne, mais elle est très mystérieuse. D'ailleurs, on va entrapercevoir une facette d'elle qui nous laisse perplexe. Qui est-elle au juste ? Et qui est cet être à la tête de bois qu'elle va rencontrer ? Nous aussi, on aimerait bien quelques explications.
Au niveau du dessin, pas de changements profonds. J'ai cru voir plus de cases esquissées sans vraiment de couleur, mais il y en avait sans doute autant dans le premier tome. En tous cas, le dessin est toujours aussi plaisant et fluide. L'histoire se lit toute seule, sans vraiment d'effort de notre part. Et pourtant, on s'investit dedans. C'est donc une nouvelle réussite pour Ben Fiquet. J'ai hâte de connaître la suite, parce que là encore, ça promet d'être très intéressant. A bientôt.