Wolfgang, quinze ans, partage sa vie entre ses amis, le lycée et ses cours de violoncelle. Il a aussi le béguin pour Svenia, une jolie fille de sa classe à qui il n'ose pas déclarer sa flamme. Bref c'est un adolescent allemand totalement banal. Pourtant, tout cela va bientôt changer. Tout d'abord, il assiste à un concert qui le bouleverse : lui qui se croyait doué pour la musique réalise qu'il n'atteindra jamais un niveau d'excellence, tel que son père le rêve. Ensuite, il y a cette affaire de clonage dont tout le monde parle, même à l'école, à longueur de journée. Il aurait pu passer outre sans cette photo de lui, parue dans un journal, le présentant comme le clone potentiel. Mais alors, qui est-il vraiment ? Que va-t-il faire de sa vie ?
Copie parfaite traite du thème du clonage mais surtout des relations parent-enfant, notamment du droit d'un adolescent à vivre la vie qu'il souhaite et non celle rêvée par son père. On suit le parcours de Wolfgang, lycéen lambda, qui voit sa vie basculer le jour où il découvre qu'on le soupçonne d'être un clone. Ici, on ne se trouve pas dans une vision futuriste de notre monde mais à notre époque. On a donc un aperçu de ce qui pourrait arriver si on découvrait que des médecins se sont autorisés ce que l'éthique interdit : le clonage d'un être humain. Seulement, si la première partie du roman traite de la réaction des gens vis-à-vis d'un clone, des méthodes employées, des sentiments éprouvés par le sujet, de la relation père-fils, la seconde partie dérive trop vers le grand guignolesque et les rebondissements façon soap opera : on pense que c'est ceci mais non, finalement c'est cela à moins que le lapin blanc surgit d'on ne sait où ne change la donne.
Au final, on a une histoire facile à lire mais certainement pas révolutionnaire, qui aurait gagné à plus de profondeur et de finesse. Les idées sont là mais tout leur potentiel na pas été exploité.