La série Le cortège des cent démons ayant rencontré un faible succès en France, la maison d'édition Doki-Doki a décidé que ce sixième tome serait le dernier à paraître .
Malgré l'originalité des premiers tomes et l'univers attrayant construit autour de Ritsu, il est vrai que cette dernière parution nous laisse sur notre faim. Dans ce sixième tome, Ritsu perd sa place de personnage principal. Ses colères, ses remarques amusantes, ses réflexions sages et intelligentes ne sont pas du tout mises en avant et le personnage perd donc en force. D'autant plus qu'il a un rôle minime dans la résolution des problèmes liés aux yokais. Dans la première histoire, Les écailles bleues, c'est sa cousine Tsukasa, acceptant enfin qu'elle a des pouvoirs surnaturels, qui aide une étudiante à expulser le démon qui est en elle. Dans La malle en osier et Les poupées funéraires, il assiste à ce qui se passe plus qu'il n'y participe. Les poupées funéraires est d'ailleurs l'histoire qui reste le plus dans l'esprit des cinq tomes précédents, avec ces poupées qui ont investi des corps humains afin de pouvoir vivre. Quant à la dernière nouvelle, L'antre du démon, il s'agit d'un total retour en arrière puisqu'on assiste à la jeunesse du grand-père de Ritsu, et on apprend ainsi comment il s'est lié à Aoarashi, le yokai qui lui est resté attaché toute sa vie et qui est désormais le protecteur de Ritsu.
Bien qu'on retrouve les personnages qui nous sont maintenant familiers, l'esprit mystérieux et assez romantique de l'univers crée par Ichiko Ima, il manque le punch et la complexité qui rendaient les précédents tomes si appréciables. Pour autant, je n'aurais pas rechigné à lire la suite des aventures de la famille Iijima, cette série m'ayant réellement enthousiasmée.
