Les Chroniques de l'Imaginaire

Un goût de paradis (Tony Chu, détective cannibale - 2) - Layman, John & Guillory, Rob

Dans les locaux de la RAS, John Colby et Tonu Chu ont une explication quelque peu musclée. Colby, suite à son coup de hachoir dans le visage, a maintenant la moitié du visage version bionique Terminator. Et il semble en vouloir à Chu. Pas de bol, le chef Applebee les a désignés comme étant à nouveau coéquipiers. Il pense ainsi bien emmerder Tony Chu. Ce qu'il ne sait pas, c'est que les deux ont fait semblant de ne plus pouvoir se souffrir, histoire de donner du grain à moudre au chef qui a une dent contre Chu depuis le début. Ils les envoie d'ailleurs sur une histoire de cambriolage de banque. Encore une fois, Applebee semble vraiment en vouloir à Chu. Parce que s'il l'a envoyé là-bas, c'est pour qu'il utilise son talent de cibopathe sur le seul indice présent : un tas de fumier.

Heureusement, Chu a un coéquipier qui a d'autres ressources pour trouver des indices rapidement, l'affaire va être bouclée. Mais dans la planque des gangsters, une marmite de gumbo va attirer l'attention de Chu. Parce que ce qui semble être du poulet n'en est pas du tout. Pour Tony, pas de doute, c'est un fruit. Mais un fruit qu'il ne connaît pas. Le voilà donc parti pour l'île de Yamapalu, où bien sûr, il va se retrouvé au milieu d'un trafic. Et comme si cela ne suffisait pas, il va devoir veiller sur son frère, cuisinier, qui va lui aussi être mêlé à cette histoire de fruit au goût de poulet… du moins, quand il est cuit.

Ce deuxième tome de Tony Chu, détective cannibale met moins l'accent sur le côté pourri du don de Tony. On insiste moins sur le fait qu'il ne peut pas manger grand-chose. Forcément, ça avait déjà été fait lors du premier tome et les auteurs considèrent ce fait comme acquis. Du coup, on voit un Tony qui utilise plus son don pour évoluer dans son enquête officieuse. C'est vrai qu'on n'a pas tous les jours l'occasion de goûter un fruit avec le goût de poulet quand il est cuit. Comme on s'en doute, cela va être l'occasion de mettre les pieds dans un vrai sac d'embrouilles, surtout que tout se déroule sur une toute petite île.

On retrouve l'humour décalé de John Layman et le trait stylé de Rob Guillory. Rien de bien nouveau de côté-là. Ceux qui avaient apprécié le premier tome devront donc se jeter sur ce nouvel opus sans hésitation. Les sceptiques feraient bien de lire le premier tome pour tomber sous le charme. Bon, je peux comprendre que l'humour de Tony Chu puisse ne pas fonctionner sur tout le monde, mais sur moi, cela fonctionne parfaitement. La bonne surprise du premier tome est donc largement confirmée ici.