Les Chroniques de l'Imaginaire

Janus - Reynolds, Alastair

Le Rockhopper est un vaisseau spatial spécialisé dans le forage minier pour le compte de la compagnie DeepShaft. A son bord, toute une équipe de "pousseurs de glace" chargée de récupérer la glace contenue dans des astéroïdes et commandée par le capitaine Bella Lind. Mais aujourd'hui, ils vont devoir abandonner leur forage en cours pour une mission de la plus haute importance. Janus, une des lunes de Jupiter, vient de quitter son orbite. Sa trajectoire semble indiquer que ce mouvement n’est pas naturel, ce qui est confirmé par les derniers clichés montrant l'émergence de constructions extraterrestres sous la glace. Le Rockhopper est le seul vaisseau capable de rejoindre Janus avant sa sortie du système solaire afin d'y effectuer des relevés pour tenter de comprendre sa véritable nature. Le voilà donc parti avec ses cent quarante-cinq membres d'équipage dans une aventure aux confins de l'Univers.

Je vais être franche dès maintenant. J'ai lu sans trop de mal les 581 pages de ce space opera et je n'en sais pas beaucoup plus sur les intentions de l'auteur. C'est la première fois qu'une histoire me laisse un tel goût d'inachevé.

Déjà, si Alastair Reynolds maitrise parfaitement le vocabulaire et les notions scientifiques concernant les voyages dans l'espace et surtout le paradoxe spatio-temporel, ce n'est pas mon cas. C'est pourquoi toutes les descriptions m'ont paru extrêmement ardues et incompréhensibles. Heureusement, il y a l'histoire de l'équipage qui m'a poussé à poursuivre ma lecture afin de savoir ce qu'il allait advenir des personnages et ce vers quoi leur voyage les conduisait. Mais là encore, une fois la dernière page tournée, j'ai toujours ce sentiment de manque : absence d'une fin, absence d'un but, absence d'une conclusion. Nous sommes en présence d’un groupe d'individus qui se retrouvent livrés à eux-même sans aucun contact avec la terre et pourtant, cet aspect n'est pas assez développé à mon goût, pour ne pas dire carrément laissé à l'abandon. Les personnages sont superficiels, creux. On sait très peu de choses sur eux, sur leurs relations forcément exacerbées dans ce huis-clos. L'auteur semble préférer faire l'étalage de ses connaissances scientifiques, quitte à perdre son lecteur, plutôt que de nous livrer une vraie intrigue. Pourtant, le potentiel était là mais il est resté, à mes yeux, à l'état de potentiel.

Si vous êtes fan du genre, vous trouverez peut-être votre compte dans ce roman mais les néophytes comme moi risquent fort de s’ennuyer.