Le groupe de Rick a été plus ou moins intégré à la communauté qu'ils ont trouvée. Seulement, le retour à une vie plus ou moins normale n'est pas forcément simple, pour eux. Ils sont ainsi confrontés à eux-mêmes et ont plus de temps pour réfléchir et ressentir le manque des êtres qui ne sont plus là. Mais, il faut faire sa part du boulot. Ainsi, Abraham stresse un peu de devoir ressortir, alors qu'il est un des meilleurs survivants. Quant à Glenn, sous prétexte d'aller se ravitailler en nourriture dans le garde-manger, il va déverrouiller la fenêtre de l'armurerie. En effet, Rick veut récupérer une partie de leurs armes. On ne sait jamais ! Même si les armes sont interdites dans l'enceinte de la communauté, son instinct de survie lui dit qu'il ferait bien d'en avoir une sur lui, au cas où. Surtout qu'il est devenu le nouveau shérif du coin. Les choses vont cependant commencer à changer quand Abraham va aller sauver Holly prise entre des zombies. Les autres ont une autre tactique, mais qui laisse sur le côté celui qui se fait coincer, même s'il doit en mourir ; une tactique inacceptable pour Abraham. Et, de fait, il va prendre le commandement du groupe qui doit récupérer et mettre en place les nouvelles plaques pour le mur de la communauté. Et quand Rick va savoir qu'un homme bat son fils et sa femme, là les choses vont sérieusement s'envenimer.
Je ne vais pas revenir sur le génie scénaristique de Robert Kirkman qui fait que n'importe quel tome de Walking Dead est une bombe. Ce tome treize ne déroge pas à la règle. Bien sûr, l'horreur est sans doute un peu plus loin, mais l'auteur pose une nouvelle problématique : comment quelqu'un qui a été soumis à des horreurs indescriptibles et qui a été obligé de faire des choses innommables peut se réinsérer dans une communauté plus ou moins normale ? Parce que c'est finalement de ça qu'il s'agit. Rick est sans doute un tantinet paranoïaque maintenant, mais c'est ce qui l'a maintenu en vie si longtemps. Quant à Abraham, il ne peut penser laisser quelqu'un aux mains des zombies, pas quelqu'un qui est avec lui. Les autres, comme Michonne, réagissent encore différemment. Et ce sont tous ces sentiments qui font de ce tome une nouvelle tuerie. Il y a encore des moments de grande tension, il ne faut pas croire. La scène entre Rick et Pete est tout bonnement exceptionnelle. Je parle du scénario, mais Walking Dead ne serait pas ce qu'il est sans le dessin de Charlie Adlard, bien sûr. Il sait retranscrire parfaitement ce que Kirkman veut pour nous plonger dans leur monde terrifiant. Donc, c'est une nouvelle réussite pour cette série phénoménale.
Il est à noter que la diffusion de la première saison de la série tirée du comic, qui comporte six épisodes, vient de débuter. Malheureusement, ce n'est que sur le bouquet propre à Orange. Espérons que la diffusion sera faite ensuite pour un public plus large, histoire que tout le monde puisse en profiter. Cela viendra peut-être plus tard puisqu'une deuxième saison a été commandée. Un succès aussi grand que pour la bande dessinée ? Je ne peux que lui souhaiter ça.