La famille Florrick coulait des jours heureux à Chicago. Peter était le procureur de la ville, sa femme Alicia s'occupait de la maison et de leurs deux enfants, Zach et Grace. Mais Peter a été accusé de corruption et montré du doigt pour un scandale d'infidélité. Du coup, il doit aller en prison en attendant son procès. Pendant ce temps, Alicia doit travailler. Elle va retourner à ses premières amours, le droit, qu'elle avait laissé tombé treize années auparavant. Un de ses anciens amis, Will Gardner, est associé dans un cabinet assez prestigieux, et il va l'embaucher en tant que collaboratrice junior. Seulement, pendant six mois, elle sera en compétition avec un jeune avocat tout droit sorti de l'école, Cary Agos. Au bout de ce laps de temps, l'un des deux pourra intégrer le cabinet, l'autre devra partir.
Tandis qu'Alicia essaye de gagner sa place dans le cabinet et de se reconstruire après l'humiliation publique qu'elle a subit, le nouveau procureur, Glenn Childs, fait tout pour faire tomber son ancien patron. Heureusement qu'elle va pouvoir compter sur le soutien de Kalinda Sharma, une détective employée par le cabinet, un personnage énigmatique et trouble.
Depuis son départ de la série Urgences, je n'avais pas trop revu Julianna Margulies. The good wife lui offre un rôle de premier plan dans une nouvelle série, puisqu'elle tient le rôle principal. Elle y campe une femme forte, qui doit reconstruire sa vie sans son mari et surtout avec le regard des autres sur ses épaules. On le sait, les amalgames sont vite fait et ce qui touche un mari touche forcément son épouse. Pourtant, Alicia garde la tête droite et démontre à tous qu'elle est capable de réussir sa vie, seule. Outre le fil rouge des affaires dans lesquelles a trempé Peter Florrick et donc des retombées sur lui et sa famille, on va suivre les tribulations d'Alicia en tant qu'avocate. Une sorte de Perry Mason en jupons, si on veut. Là où la série a son intérêt, c'est justement dans ce fil rouge qui ne nous quitte jamais. Nous ne sommes donc pas dans des épisodes isolés qui peuvent se regarder indépendamment des autres. Et c'est ce que j'apprécie dans les séries. Par contre, je regrette le traitement qui en a été fait. En effet, on avait un sujet qui aurait pu être un peu brûlant et, finalement, on se retrouve avec un point de vue très édulcoré. Alicia est une gentille femme et les gens qu'elle défend sont, pour la grande majorité, des gens biens. Ses patrons ne font pas forcément de bons choix, mais elle est toujours du côté des "gentils". On est quand même dans le milieu du droit, et ce constat fait quand même beaucoup sourire.
L'autre chose que j'ai trouvé un peu grotesque, c'est cette femme, certes habituée au luxe, qui se retrouve à pleurer parce qu'elle ne peut pas payer ses factures alors qu'elle vit dans un appartement grand luxe, plus grand que ma propre maison. Je sais bien qu'aux États-Unis tout est plus grand que chez nous, mais il ne faut quand même pas exagérer ; elle n'est pas venue vivre dans un ghetto non plus.
Comme je le disais, la majorité des personnages sont un peu trop tranchés à mon goût. Du coup, j'ai beaucoup apprécié Kalinda, qui a des côtés sombres qui sont esquissés. J'espère que les auteurs sauront les utiliser et qu'ils ne vont pas les mettre tout simplement de côté parce que ce n'est pas politiquement correct. Peter Florrick a lui aussi pas mal de choses à nous faire découvrir, une fois qu'il aura tout fait pour montrer au monde qu'il est une gentille personne.
Une première saison qui se laisse regarder, mais une manière de montrer les personnages beaucoup trop manichéenne, simpliste et lisse à mon avis. Espérons que le cliffhanger du dernier épisode apporte son lot de revirements et étoffe un peu plus les personnalités.