Cela fait huit années que le vaisseau alien est au dessus de Hong Kong et n'a pas bougé. La ville est plongée dans le noir, mais beaucoup semble s'y être fait. La force militaire déployée pour le cas où le vaisseau aurait des intentions belliqueuses est toujours présente. Son élément le plus visible reste le sous-marin. Ses missiles sont une force dissuasive plus que réelle. Pourtant, l'année dernière, l'amiral Tsao a dû ordonner d'abattre un avion de ligné détourné par des terroristes qui menaçaient de le faire s'écraser sur la ville. Deux cent quatorze personnes furent tuées. Mais cela a permit d'en sauver des milliers. Aujourd'hui, l'amiral se présente devant son équipage et se tire une balle dans la tête.
Jonah Bao, alias Spyder, est un agent du HK3. Il travaille pour Wong Lau. Ce dernier aime bien avoir soi rapport quotidien sur les affaires en cours. Actuellement, Jonah et son équipe surveillent de très près Scottie Yim qui a infecté la Bank of China avec un vers informatique. Mais il semble que Spyder va avoir une autre affaire sur le feu quand, durant son entretien avec son supérieur, arrive Thom Lee. C'est un politicien qui a le vent dans le dos. Tout le monde le voit maire prochainement puis président dans quelques années. Il est venu avec un DVD qu'on lui a fait parvenir ; il contient des informations sur le fameux vol abattu. Apparemment, la boite noire qui a été retrouvée ne serait pas la bonne. Et la vidéo se trouvant sur le DVD ne semble pas non plus avoir été trafiquée.
Ce qui veut dire que le HK3 a maintenant des informations confidentielles sur des agissements des militaires chinois. Une guerre entre les deux entités est-elle possible, souhaitable, envisageable ?
Le premier tome de Spyder, Ombres chinoises, avait posé le décor de ce Hong Kong légèrement futuriste dans lequel évolue le personnage de Jonah Bao. Moins de trois mois après la sortie de ce tome, nous voici déjà en train de lire le deuxième. Sébastien Latour sera le scénariste des quatre tomes prévus et c'est ici Afif Khaled et Jérôme Lôthelier qui sont aux dessins et aux couleurs. Ils sont tout aussi bons que pour le premier tome. Quand on change de dessinateur sur quelque chose que l'on trouvait de bonne facture, on a toujours peur que la suite ne soit pas à la hauteur. Ici, les deux artistes font un travail remarquable de précision. Peut-être certains personnages auraient mérités plus de différenciation dans leur visage, mais cela reste lisible sans trop se prendre la tête.
Le scénario est quant à lui un peu plus compliqué à suivre que dans Ombres chinoises, je trouve. En fait, plusieurs niveaux sont à suivre en parallèle, pour finalement avoir un socle commun. Mais on se perd parfois dans les évènements, les révélations Bon, il ne faut pas non plus raconter n'importe quoi, ça se lit bien. Mais cela demande de l'attention. D'un autre côté, avoir un scénario trop plat n'aurait sans doute pas plus plu.
Dragon céleste confirme donc l'impression donné par le premier tome de Spyder : une série qui a tout à fait sa place sous le label Série B une bonne série B.