Les Chroniques de l'Imaginaire

Over Bleed (Over Bleed - 1) - 28Rounds

Kei est un élève qui revient après une tentative de suicide : avec son ami Akira, ils se sont lancés d'un pont. Or, Kei a survécu inexplicablement, tandis que son camarade a disparu. Étrangement, la vidéo de leur suicide collectif a été postée sur Internet... Quelques mois plus tard, Kei retourne au lycée. D'élève battu en permanence, celui-ci retrouve celui qui le prenait pour cible dans sa nouvelle classe.

Pourtant un de ses camarades, qui est aussi un ami d'Akira, va le faire réagir en lui confiant une adresse Internet de type underground : overbleed.com. Sur ce site, il y a encore la vidéo de leur suicide, à Akira et lui, alors qu'elle est introuvable ailleurs. Mais sur Over Bleed, il y a aussi de nombreuses vidéos de combats de rue... et sur certaines vidéos, l'un des combattants ressemble fort à Akira... en bien plus costaud. Kei en est bouleversé.

Quand j'ai vu la couverture, je me suis dit que ce n'était qu'un énième manga de baston. Puis en lisant ce premier opus, j'ai compris mon erreur : ce manga, composé par un collectif coréen, est mené de main de maître, autant sur le scénario, que sur la pertinence de l'apprentissage des combats et que sur le graphisme précis, qui aide à l'ambiance gore des vidéos d'Over Bleed. Kei va évoluer dans un milieu qui n'est guère soupçonnable, avec son lot de malades qui suivent par leurs commentaires les enragés qui se battent.

Les mangas de baston, au départ, c'est pas trop mon truc. Mais ici, j'ai été littéralement happé par Over Bleed, tant l'histoire sonne vrai dans cette société moderne. On pense bien sûr tout de suite aux snuff movies dont on parlait déjà dans un global manga de la collection Shogun, Actor's Studio, qui n'est pas allé à son terme. Over Bleed ira bien jusqu'au bout par contre, puisqu'il ne fait que trois volumes et que le troisième est prévu pour la fin du mois d'avril. Quoi qu'il en soit, je le conseille à tous les amateurs de combats et de vie underground. Le récit me fait penser, dans un genre bien différent, à Bakuon Retto. Mais ces différences de narration sont sans doute dus à l'époque décrite, et donc aux sociétés bien distinctes, avec ses plaies différentes.

La suite dans la prochaine chronique ! Vous y découvrirez que le deuxième opus n'a rien à envier au premier.