Les Chroniques de l'Imaginaire

Planète terreur (Grindhouse)

Cherry Darling effectue, comme tous les soirs, sa danse dans le bar de gogo danseuses dans lequel elle travaille. Et, comme à chaque fois, elle pleure à la fin de son show. Son patron lui demande de se contrôler parce que les clients veulent voir de la joie et de l'excitation, pas de la tristesse. Et comme souvent, elle annonce son départ.
Dans une base militaire non loin de là, une transaction ayant pour motif un gaz toxique, tourne mal. Le gaz s'échappe dans l'atmosphère tandis que des testicules glissent par terre.
Dans son restaurant, J.T. Hague travaille toujours sur sa recette de sauce barbecue qui doit devenir la référence dans tout l'état.

Quand les habitants de la région commencent à respirer le gaz, les choses vont devenir catastrophiques. Ils vont déjà tous se retrouver à l'hôpital pour se faire soigner. Puis tout va aller de mal en pis, en mêlant pus, grignotage et alliance.

Planète terreur faisait partir du projet Grindhouse que Robert Rodriguez (Une nuit en enfer) et Quentin Tarantino avaient monté ensemble et qui regroupait donc ce film ainsi que Boulevard de la mort. Seulement, à part dans les pays anglo-saxons, le concept était difficilement diffusable dans les salles obscures. Du coup, il a été coupé en deux films. Planète terreur est donc la contribution de Rodriguez. Boulevard de la mort était un film assez particulier, même pour un Tarantino, et finalement assez mou, malgré ce que suggère la bande annonce. Planète terreur bouge beaucoup plus et est surtout un film à regarder au trente sixième degré, au moins. C'est un grand n'importe quoi, mais totalement assumé. Il est clair qu'on y voit un hommage aux films de Romero, mais pas seulement. C'est surtout une manière qu'a eu Rodriguez de se faire un grand plaisir en mêlant tout un tas de clin d'œil, plus ou moins visibles, dans son film. Comme par exemple les images qui sautent et qui fait que les personnages avancent de trois mètres en un seul coup. Ça fait parfois amateur, mais ne vous y trompez pas, c'est très travaillé pour arriver à ce résultat.

Comme il se doit pour un tel n'importe quoi, les acteurs font eux aussi n'importe quoi. C'est soit sur-joué, soit mal joué, mais je pense là aussi que c'est totalement volontaire, pour aller avec l'ambiance générale du film. Du coup, on se dit : "mais pourquoi regarder ça ?". Tout simplement parce que c'est un véritable coup de maître que ce film. C'est certes un film à regarder entre potes pour se fendre la poire, mais c'est vraiment aussi un grand défouloir, une méthode pour vaincre l'acné, une recette de sauce barbecue, une fenêtre pour reluquer Rose McGowan, un miroir pour se rendre compte que la maquillage Goth c'est pas beau… et j'en passe.

Ne cherchez pas du sérieux dans ce film. Du moins pas dans le résultat final. Mais, même si ça fleure bon l'amateurisme et la navet, c'est tout le contraire. Un film de genre qui fait du bien par où il passe.