Une nouvelle douce journée commence pour Setsuko, l'ancienne infirmière de la maison de redressement de Shio, qui s'occupe de son fils, Takurô. Son époux est un restaurateur gentil, qui s'occupe bien de sa famille. Mais en ce moment, M. Norimatsu est très occupé par une proposition de contrat alléchante, avec un homme d'affaire américain, M. Harry, qui peut lui vendre des champignons cultivés dans son pays pour une somme plus qu'intéressante par rapport au marché actuel des matsutake. Sans le savoir, le mari de Setsuko est en train de tomber dans une arnaque très organisée qui va le laisser sur la paille. Celui-ci tombe sous l'emprise de la cocaïne, avec l'aide d'une américaine, Véra, qui sape son esprit critique en devenant son amante.
De son côté, Ruriko est tombée follement amoureuse de Mario, mais celui-ci n'a toujours pas oublié Setsuko dans son coeur, sans doute parce qu'il suit toujours les préceptes du regretté Anchan. Ruriko, aussi directe qu'à son habitude, décide d'en avoir le coeur net, et d'aller rencontrer cette fille dont Mario est tant épris, même si elle s'est mariée avec un autre. C'est en allant dans le restaurant qu'elle découvre des américains bien trop sûrs d'eux... et visiblement peu recommandables. Ruriko comprend alors qu'elle doit prévenir son patron, Suppon, de ce qui se trame autour de leur amie.
Suite du nouvel arc commencé dans le volume précédent, et ma foi bien différent puisqu'il n'est pas directement centré sur un des anciens détenus de la cellule 6 du quartier 2. Néanmoins, c'est toujours cette force de cohésion, née de la volonté d'Anchan, qui va se mettre en branle. Parallèlement, on découvre un amour naissant, un amour qui doit être confirmé. En effet, Mario est loin d'être un homme facile à oublier ce qu'il croit être de son devoir. Alors Ruriko va beaucoup en faire, sans doute de trop d'ailleurs.
Il n'y a pas, je suis complètement accroc à Rainbow. Les dialogues sont justes, la description du Japon de 1960 aussi, les graphismes encore plus, et il y a un bon équilibre entre les moments de misère et ceux où l'espoir est là, comme l'arc-en-ciel de l'amitié de ces garçons. Lire cette série est comme une véritable leçon de vie, avec du courage, de la volonté et des actes. En gros, c'est exactement le contraire du personnage de M. Norimatsu qui souhaite une réussite trop facile, et tombe dans un enfer comme notre société moderne sait si bien les faire.
Rainbow, c'est de l'or en barre. À acheter les yeux fermés !