Ce recueil de textes courts est très varié. En effet, si certains passages sont taoïstes à l'évidence, d'autres font une large place à Confucius et à ses propres thèses, et la partie sur Yang Tchou, notamment semble vraiment à part, avec ses méditations sur la mort et par voie de conséquence sur la nécessité de satisfaire tous ses désirs avant de mourir, idée qui surprend quelque peu dans un texte taoïste. On notera par ailleurs que la partie Sur le destin a été publiée sous ce titre dans la collection à 2 (et chroniquée ici même).
Plus imagé et facile d'accès que le Tao-te-King de Lao Tseu, il est aussi moins passionnant. Par ailleurs, il faut aussi considérer les approximations liés au passage du chinois au français, et qui débordent largement ce que l'on entend généralement par le terme "traduction". Ainsi me suis-je étonnée de voir apparaître les notions "d'esprit" et de "corps", dont il me semblait qu'elles n'existaient pas dans la pensée chinoise. Certes, nous avons nous-mêmes beaucoup de mal à concevoir leur absence, mais j'aurais apprécié une note explicative un peu détaillée à ce propos.
D'ailleurs, en règle générale j'ai trouvé les notes peu intéressantes, du fait qu'apprendre les dates de règne d'un souverain ou la localisation précise d'une ville ne me paraît pas très important. En revanche, la préface est riche d'enseignement sur l'auteur, ou les auteurs, de ces textes, si Grynpas n'y revient pas sur les fondamentaux du taoïsme.