D'origine colombienne, Simon s'est toujours senti français et ne parle même pas sa langue natale. En effet, adopté très jeune et heureux avec les seuls parents qu'il a toujours connus, il déteste que l'on colle sur lui les clichés de l'adoption et du déracinement. C'est pourtant à la recherche de son passé qu'il va partir, suite aux piques de sa compagne, pour la Colombie où il va découvrir un pays et une ville dans lesquels il ne se reconnaît décidément pas.
Ce n'est qu'après que le vieux jardinier - un homme très louche, d'ailleurs - de l'orphelinat où il a séjourné lui présente un homme qu'il prétend être son père qu'un déclic va se produire pour Simon.
Son père biologique, ce revendeur d'émeraude appelé Tibaquichà, l'invite à participer à une cérémonie religieuse destinée à honorer la mémoire du guerrier pacifique mythique Bochica.
A partir de là, l'histoire va alors se réécrire, montrant au lecteur un passé où les conquistador, dans leur route en direction des richesses indigènes, vont être confrontés à Segansua, un guerrier armé du bâton d'or de Bochica, et au passé mystérieux, capable de voir la manière dont ils détruiront l'avenir de la civilisation amérindienne.
Et de retour dans le présent, il semblerait bien que celui-ci ait changé également du tout au tout...
Une uchronie magistrale, où le lecteur ne sait plus où est la réalité et où est le passé, tant les deux se mêlent et se justifient mutuellement à partir d'une seule hypothèse. Et finalement, les deux "futurs" envisagés ne sont pas plus roses l'un que l'autre.