En 1912, la vie n'est pas facile pour les enfants des rues. Abandonnés, orphelins ou réduits à la mendicité ou au vol par la famine, les petits délinquants sont condamnés à des colonies pénitentiaires agricoles dès qu'ils sont arrêtés pour de petits larçins.
Et que ces établissements soient réservés aux mineurs ne les rend pas plus doux. Surveillés par des adultes ou des "favoris" dont les brimades se font souvent cruelles, leur quotidien est fait de misère, de travaux forcés et de petits marchandages, souvent pervers et malsains, pour s'assurer quelques douceurs.
Honoré, Adrien, Miguel et Jean ont tous les quatre été condamnés à ce bagne et font partie des derniers arrivants. Une forme de solidarité naît alors entre eux, même s'ils ne sont pas prêts aux mêmes extrémités pour survivre et, face à la souffrance, ils vont décider de s'enfuir au quotidien. Une seule chose bloque l'un d'eux : s'il s'est fait arrêter, c'est pour retrouver la trace de son frère aîné, Germain, qui a été emmené dans ce bagne quelques temps plus tôt et a depuis disparu, et dont le mot d'ordre était "le vrai courage ne se laisse jamais abattre"...
Ce premier tome ouvre une série qui semble riche en émotions et en rebondissements. Le quotidien de ces enfants est un calvaire et les enfants, entre eux, sont pires que des loups. L'ambiance de l'ouvrage n'est pas dans rappeler la série Prison Break, tant dans l'univers carcéral que dans le projet d'évasion et le désir d'un frère de retrouver son aîné.