Rocky Balboa est un homme de près de trente ans qui survie dans la ville de Philadelphie. Boxeur amateur, il se fait quelques dollars avec des combats qu'il gagne sans grande conviction ni grand style. Il a pourtant du cur, mais cela ne suffit plus. D'ailleurs, Mickey Goldmill, qui dirige la salle dans laquelle Rocky s'entraine, lui reprend son vestiaire, lui qui l'a depuis six ans. Il ne supporte pas que Rocky ait gâché son talent, surtout en travaillant pour Gazzo, un usurier, pour qui Rocky récupère l'argent dû. Mais Rocky est bien trop gentil pour ce travail, ce qui n'est pas forcément toujours du goût de Gazzo, qui aime pourtant bien Rocky.
Le nouvel an approche, et c'est ce jour qui a été choisi pour organiser la finale du championnat du monde de boxe poids lourds. Le champion en titre, Apollo Creed, compte bien ravir une nouvelle fois le titre. Mais quelques semaines avant ce combat, le challenger se blesse. Creed refuse d'annuler le combat, mais aucun combattant ne veut s'engager dans un tel match avec un délai de préparation si court. C'est alors qu'il a une idée : donner sa chance à un boxeur de troisième zone pour symboliser le rêve américain où tout le monde peut avoir sa chance. En feuilletant l'annuaire des boxeurs, il tombe sur un boxeur dont le surnom lui parle : l'étalon italien. En d'autres termes : Rocky Balboa.
C'est alors que va commencer un dur chemin pour Rocky, qui s'est toujours considéré comme un raté. Même s'il n'a aucune chance de vaincre, il compte rester debout durant les quinze rounds face à Apollo, un exploit qu'aucun combattant n'a jamais réalisé. Épaulé par son manager, Mickey, son ami, Paulie et la sur de ce dernier avec laquelle il commence à flirter, Adrian, Rocky va devoir souffrir pour montrer à tous qui se cache derrière cette façade.
Est-il encore besoin de présenter le personnage de Rocky Balboa aujourd'hui ? Peut-être bien que oui, finalement. Je me rappelle certaines personnes qui ne voulaient pas voir ce film sous prétexte qu'ils avaient voir des combats de boxe à tout bout de champ. Autant le dire tout de suite, Rocky n'est pas un film d'action, mais un drame. C'est un film sombre et triste dans lequel un homme part de rien pour finalement défier les plus grands sur leur propre terrain et montrer que la volonté peut permettre de réaliser de grandes choses. Rocky n'est pas un bon boxeur, on le voit. Mais il possède une résistance à toute épreuve et un moral d'acier qui lui permettent de résister à la vie pourrie qui est la sienne et aux coups de ses adversaires.
Rocky est un personnage touchant au plus haut point. Il ne se prend pas pour ce qu'il n'est pas et a une très forte conscience de ce qu'il est. Il sait qu'il n'est pas une lumière, il sait qu'il ne boxe peut-être pas avec style, surtout que c'est une fausse-patte, mais il sait qu'il a du cur, du courage et de l'amour. Et ces trois qualités vont le porter loin.
Rocky est maintenant rentré dans la culture populaire mondiale. Que ce soit pour la légende que le personnage est devenu ou même pour les caricatures qui ont pu en être fait, notamment avec ce fameux cri de la fin où il appelle Adrian de toutes ses forces. Ce film est un incontournable qui, malgré les années, n'a pas si mal vieilli. Bon, le combat de la fin n'est pas très bien chorégraphié, mais c'est le problème des combats de Rocky. Mais il est lourd en émotions, et c'est finalement ça le plus important. Son succès lui apportera même cinq suites, rien que ça, qui sont plus ou moins intéressantes. Mais ce premier film se suffit à lui-même pour qui ne voudrait pas voir les autres. Et c'est certainement le plus sincère, le plus abouti. On y voit un Stallone pas encore connu et qui est tout en retenu, limite gêné. On peut dire ce qu'on veut, Stallone est Rocky et tant mieux si c'est lui qui a joué ce rôle qu'il avait lui-même écrit.
Un film à voir et à revoir, sans aucune retenue.