Chez les Maynard, on est tueur à gages de père en fils. Le dernier représentant de la famille, Victor, un solitaire à l'âge avancé, ne déroge pas à la règle. En dehors de tuer des gens, il apprécie la gastronomie et la langue française. Il rend aussi visite à sa mère, dans la campagne proche de Londres, qui est très fière de lui et rassemble tous les articles de journaux relatant ses meurtres. Mais elle se désespère d'avoir un jour un petit-fils, car Victor est toujours célibataire, et la lignée Maynard s'arrête donc là pour l'instant.
Pendant que Victor mène sa petite vie de tueur dandy, Rose, une jeune femme pétillante, prépare une escroquerie de grande envergure : elle compte vendre à un riche collectionneur d'art un faux, mais elle a une technique très particulière qui va lui permettre de filer avec l'argent sans que le floué ne se rende compte qu'il s'est fait avoir. Du moins pas tout de suite. Mais suffisamment vite pour mettre un contrat sur sa tête.
Et c'est là que les destins de nos deux hors-la-loi vont se croiser. Car évidemment, Victor Maynard est chargé de tuer Rose. Alors qu'il est sur le point d'accomplir son forfait, il se rend compte qu'il n'est pas seul sur le coup et par réflexe tue le second tueur, qui avait déjà l'arme pointée sur la jeune femme. Ironiquement, celle-ci voit en Maynard son sauveur. Celui-ci devrait l'exécuter immédiatement mais devant la spontanéité, la fraîcheur et la beauté de sa cible, il est désarmé. Ce duo inattendu va être rejoint par Tony, qui se trouvait sur les lieux et va les sauver, avec une maladresse comique, puisqu'un autre tueur était encore dans les parages.
Victor Maynard se met donc dans de beaux draps, puisque le voilà en fuite avec la femme qu'il devait tuer et un jeune homme maladroit et terrorisé. Tony est joué par Rupert Grint, Ron dans Harry Potter, et on ne peut s'empêcher de faire le rapprochement entre les deux personnages. Des tueurs à gages sont évidemment à leurs trousses. Le jeu du chat et de la souris que cela entraîne ainsi que les liens qui vont se tisser au sein du trio constituent les éléments clés du film.
Le grand point fort de Petits meurtres à l'anglaise, c'est cet humour so british. Que ce soit les situations, les dialogues, certains plans, tout nous rappelle ce flegme britannique et cet amour de l'absurde qui fait tout le charme des comédies britanniques. Les acteurs ont leur part de mérite, car ils sont tout bonnement excellents : Bill Nighy joue à la perfection le gentleman british, Emily Blunt est absolument délicieuse et Rupert Grint est très drôle et touchant dans son rôle d'apprenti tueur. Une comédie incontournable pour les amateurs du genre.