Les Haschichins... Meurtriers du désert, gardiens de Jérusalem contre les envahisseurs catholiques durant les croisades, ces assassins n'ont jamais été démantelés depuis tout ce temps. A présent, c'est un anglais au prénom de Lawrence qui est parti à leur découverte, afin d'en savoir plus. L'homme est un homme de savoir, un archéologue, et il est très apprécié en Arabie. Nous sommes en 1917, et Lawrence retrouve la trace des Haschichins, et il le paye de sa vie...
Ou plus exactement, il le paye de sa première vie... Car les Haschichins, un petit gamin appelé Sâhir, en tête, ont ce mystérieux pouvoir : on leur hôte la vie, et voilà qu'ils ressuscitent, dans des sous-sols aménagés à cet effet, le tout en évitant d'aller vers la lumière, et en prenant des portes qui s'ouvrent à eux pour revenir sur Terre. Et à chaque résurrection, c'est une porte qui disparaît, jusqu'à atteindre la dernière d'entre elles. De plus, le nombre de portes est différent en fonction des individus.
Alors, Lawrence a pu renaître et percer les secrets. Il est revenu en Angleterre avec Sâhir qui grandit et s'adapte parfaitement à la vie anglaise. Mais Lawrence est désormais connu comme étant un grand spécialiste des Haschichins, et ce fait n'est pas étranger, notamment vis-à-vis des allemands qui s'intéressent de plus en plus à ce genre de secrets. Un certain Adolf Hitler grimpe dans les sondages, et l'avènement du IIIème Reich approche. Les allemands déploient de plus en plus de moyens pour faire parler Lawrence : l'ordre des Hascichins est maintenant certes amoindri, mais ils continuent à garder un oeil sur Lawrence...
Un mélange de voyages, d'aventures et d'ésotérisme, sur fond d'émergence de guerre mondiale : voilà de quoi attirer le chaland vers cette nouvelle série, non ? D'autant qu'indéniablement, la couverture est pour le moins aguicheuse, et les dessins détaillés de Cristian Pacurariu sont eux aussi attirants.
Pourtant, ce n'est pas sans méfiance que l'on aborde ce genre de séries : ici, les doutes sont tout de même rapidement dissipés, avec une histoire qui tient parfaitement la route, en empruntant ce célèbre personnage de Lawrence d'Arabie. Le rythme est bon, en oscillant entre la mise en place de l'histoire avec des dialogues bien sentis, et des scènes d'action qui manquent juste un peu de mouvement, la faute sans doute à un souci trop grand du détail.
Le design des Haschichins est quant à lui très bon, et on se surprend à terminer rapidement ce livre sans trop s'en rendre compte : un bon point donc pour ce premier tome, dont il faudra tout de même attendre le tome suivant pour se faire une opinion véritablement tranchée.