Le combat singulier entre le seigneur Astrius, l'un des plus vaillants soldats d'Alvon et Guin vient de s'achever sur la victoire de ce dernier. Pourtant, Guin n'achève pas son adversaire, au contraire, mais lui transmet un message, pour la sauvegarde des tribus de Nociphere, sans quoi ils auront un ennemi à vie. En réalité, Guin préfère ne pas tuer le jeune seigneur à cause du père de ce dernier, le comte Marcus Astrius, qui est un homme extrêmement influent de Trace, et dont la mort aurait provoqué les plus vives représailles de tout le Mongaul. Mais Guin n'est pas si naïf, il se doute que la princesse d'Alvon prépare quelque chose, puisque les soldats ont parlé de renforts... Et en effet, une simple reconnaissance lui permet de découvrir aux portes de Nociphère une gigantesque armée bien organisée de près de 15 000 soldats. Avec ses deux mille combattants, la tribu des Rikus ne pourra rien faire seule...
Suite, et fin de Guin Saga, avec un album comportant... rien. En effet, il ne se passe strictement rien à proprement parler. Guin va faire parler toute sa volonté pour réunir les tribus de Nociphere, et ainsi les exhorter à combattre pour leur vie et leurs terres. De l'autre côté, la princesse doit attaquer pour retrouver un trésor caché en ces terres. Il n'y a donc pas d'autre issue possible que le combat. Et celui-ci... n'aura pas lieu, puisque la série s'achève sur les prémices de ce grand conflit.
Je ne nierai pas que les graphismes sont très beaux, mais face à une telle déception d'une non-fin, y a-t-il véritablement intérêt de lire Guin Saga ? Les amateurs de la première heure en sont bien déçus eux-même. Dommage, parce que ce volume était un excellent scénario de transition, entre deux scènes d'action. Et ce n'est pas le pseudo enjeu cosmique d'une prophétie qui va donner ce goût d'achevé. Tant pis.