Ryu a suivi "God" vers le village qu'il protège, un village peuplé d'humains certes primitifs, mais assez évolués pour avoir créé un village, et cultiver leur nourriture. Ils ont même réussi à domestiquer des arbres-hyènes, en coupant leurs tentacules, et ils en récoltent de l'huile pour la cuisine ou les lampes. Ryu, en homme beau et fort qu'il est, plait à la gente féminine d'ailleurs. Une jeune fille lui court après, dans le but évident d'essayer de s'accoupler avec lui. Mais Ryu n'est pas intéressé, trouvant le comportement vulgaire pour un homme moderne, mais aussi trop conscient qu'il est de l'état de Maria, par sa faute.
Mais peu de temps après, Ryu capte un message télépathique de Cyclope l'avertissant d'un danger imminent ! En effet, la plupart des villageois ont disparu d'un seul coup, laissant toute activité en plan. Kikki, l'homme-singe, n'a rien pu faire pour les aider. Ils sont simplement partis en entendant un signal. Voulant en avoir le coeur net, Ryu et ses compagnons suivent la jolie Véra, elle aussi attirée, et ils découvrent une immense tour bien étrange, où les humains pénètrent comme des moutons à l'abattoir. Horreur ! Cette tour abriterait des prédateurs ? Ryu plonge à son tour dans le trou avant qu'il ne se referme... et avant qu'il ne soit recraché par la structure.
La notion d'élevage en prend un certain coup n'est-ce pas ? Dans la suite du récit, Ryu et ses amis vont rechercher d'autres traces de civilisation, et pour cela, ils ont un désert à traverser. Étrangement, ils vont découvrir une ville moderne parfaitement fonctionnelle en plein milieu du désert. Les attendait-elle ? Rien n'est moins sûr dans ce monde hostile.
Dans ce deuxième opus, sur les cinq volumes qu'il y aura, Shotaro Ishinomori développe une nouvelle fois ses idées sur la civilisation moderne, ses bienfaits et les conséquences néfastes qu'il peut en résulter quand les progrès technologiques ne sont pas contrôlés. Cette fois, c'est la robotisation qui est la cible du scénario. Jusque là, nous connaissions le robot Isaac, baptisé ainsi en rapport avec Isaac Asimov et ses lois sur la robotique. Maintenant, les robots ont parfois aussi des évolutions auxquelles nous ne nous attendons guère. Quarante ans après la publication, nous pensons d'une façon évidente au film I-Robot, librement inspiré du roman éponyme de Harlan Ellison et Isaac Asimov.
Que nous réservera la suite ? Sans doute que du bon, vu les deux premiers opus.