L'île de Xiros, une île grecque, est une ancienne base militaire toujours interdite aux visites et dont on ne doit pas non plus trop approcher en bateau. Cependant, les courants sont très poissonneux. Du coup, pour Yanis et son père, cela peut être une bonne chose que de s'y rendre, ne serait-ce qu'un petit peu pour " faire le plein " de poissons. Mais voilà que le père aperçoit quelque chose dans l'eau, qu'il repêche. C'est un furet. Mais comment a-t-il pu se retrouver dans l'eau au large des côtes de l'île ? Et comment a-t-il pu survivre, s'il vient de l'île ; il n'y a rien sur ce caillou pour nourrir qui que ce soit. Voilà donc que le furet est confié à un vétérinaire qui va faire analyser son bol alimentaire pour en savoir plus. Et la réponse ne va plaire à personne : il s'agit de chair humaine.
Au C.R.P.S., les choses changent. De nouveaux professeurs sont arrivés pour renforcer l'équipe et Alexia n'arrive pas à se faire au fait qu'il l'appelle " mademoiselle la Directrice ". C'est vrai, elle est beaucoup plus jeune qu'eux et ça lui fait bizarre. Mais bon, elle va partir quelques jours en Grèce pour un congrès avec Bérénice. D'ailleurs, cette dernière ne perd pas le nord. Elle compte bien allier l'utile à l'agréable et s'est donc procuré des bikinis pour elle et Alexia. Seulement, elle ne savait pas encore qu'Alexia avait elle aussi des projets : aller vérifier une île déserte, celle de Xiros, pour voir ce qu'il s'y trame.
Et elle ne semble pas tenir compte des avertissements qui lui sont envoyé quand elle passe près de lieux saints : son ombre grossit et n'en fait qu'à sa tête. Un présage ?
Ce septième tome de Les démons d'Alexia change d'ambiance. Nous sommes toujours dans un registre sombre mais nous sommes beaucoup plus loin du registre ésotérique pour nous rapprocher plus du thriller ou du film d'horreur version slasher. Il y a bien quelques manifestations magiques, mais rien qui occupe vraiment le devant de la scène. Pourtant, on se laisse facilement happer par l'intrigue qui oblige les deux femmes à tout faire pour survivre. D'ailleurs, on notera que tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes puisque des personnes vont mourir, sauvagement pour certaines d'ailleurs. Rien de gore n'est montré, mais les situations ne sont pas non plus édulcorées. Et c'est aussi ce qui fait la force de cette série plutôt destinée à la base à un lectorat pas trop vieux : on ne les prend pas pour des idiots.
Apparemment, Chair humaine pourrait être le dernier tome avant un certain temps, voir le dernier. Ce qui serait bien dommage, parce que cette série est vraiment excellente. À l'instar de Seuls, chez le même éditeur, elle permet aux lecteurs plus jeunes de se retrouver avec une série qui graphiquement leur correspond mais qui scénaristiquement leur demande plus d'investissement et de maturité. Ce qu'on ne trouve pas à tous les coins de rue. Espérons donc que les auteurs sauront repenser à leur héroïne de temps en temps pour qu'elle puisse revenir faire un coucou à ses lecteurs.
En tous cas, même s'il change de registre, ce tome se dévore tout autant que les autres.