26 juillet 2290, en Inde. Pendant que les médias relatent la destruction du Vatican, une certaine Emma demande à un certain Aaron de lui remettre une gamine. Aaron et Emma semblent avoir été proches, voire intimes, mais Emma est une professionnelle et son but était justement d'approcher l'homme-singe, par tous les moyens, le sexe y compris. Emma essaye encore de jouer de son charme, mais il est brisé et Aaron se jette sur elle. Alors que la partie tourne en la faveur d'Emma, le mur de la bâtisse explose. Des humanoïdes habillés version Ku Klux Klan pénètrent dans la maison et emmènent avec eux la dite gamine avant de tout faire sauter. Elle est en fait une petite femme-panda. Qu'elle importance peut-elle avoir ?
Vingt-cinq années plus tard, Vanessa, devenue une superbe femme-panda (la seule ?), est serveuse dans un bar à striptease. Elle doit cependant maquiller les ronds noirs qu'elle a autour des yeux pour cacher son secret. Ce n'est pas forcément une vie, mais elle lui convient pour l'instant très bien. Mais quand la police débarque un soir pour arrêter un certain Van Dyck, un contrebandier de gênes, les choses partent en vrille. Commanditée par l'Erosgen, cette descente tourne vite au carnage et tout le monde fait de son mieux pour rester en vie.
Susanna, Vanessa et Van Dyck sont maintenant dans le même bateau avec un tas de types armés, dont beaucoup d'hommes-rhinocéros, aux fesses. Et même si celles des femmes sont à croquer, elles préfèreraient certainement les garder pour leurs ébats, dans l'intimité.
Pandamonia est une nouvelle série dont la couverture du premier tome, Chaos bestial, est tout ce qu'il y a de plus aguicheur. Vanessa dans cette pose lascive au premier plan alors que cela semble être un peu plus le chaos derrière elle donne envie de tourner les pages pour rentrer dans cette nouvelle bande dessinée aux humains animaliers. Si le dessin de Vincenzo Cucca est tout ce qu'il y a d'agréable, il faut avouer que le scénario est mince. Deux personnes pour pondre ça, ça fait léger, je trouve. Ennio Ecuba et Vincenzo Lauria ont peut-être des idées pour plus tard, mais actuellement, on ne sait pas trop où ils veulent nous emmener. C'est trop brouillon dans les scènes d'action et pas assez explicatif dans les autres moments pour qu'on accroche à l'intrigue. Et les superbes femmes animales que l'on côtoie dans ces pages ne peuvent tout sauver.
Bref, c'est pour l'instant un essai manqué. Le tir peut cependant encore être rectifié par la suite sans souci. Mais il faudrait pour cela creuser un peu plus le monde, et surtout l'expliquer par moment, d'un côté et ne pas tout miser sur des scènes d'action pas forcément très bien construites et sur des plastiques toutes en courbes.