Les Chroniques de l'Imaginaire Bannière du site

Le papillon de papier - Liang, Diane Wei

Mots clés : chronique avis livre polar denonciation camp chinois

M. Peng, directeur d'une maison de disques prospère, charge Wang Mei de retrouver sa chanteuse vedette, Kaili, qui a disparu depuis quatre jours. Au domicile de la jeune femme, Mei découvre trois lettres d'amour, signées d'une initiale, et datées de l'époque des évènements de Tiananmen, et un superbe papillon en papier portant la même initiale.
En parallèle, on suit l'histoire de Lin, qui sort du camp de travail où il a purgé une peine de huit ans, et qui entreprend le long retour vers Pékin, où l'attend peut-être encore son grand-père, la seule famille qui lui reste. Et sûrement celui qui l'a envoyé en camp de travail.

Ce roman fait suite à Le secret de Big Papa Wu, même s'il peut se lire seul : on y retrouve la jeune enquêtrrice Wang Mei, qui lutte pour survivre en exerçant sa profession, illégale, de détective privée. C'est aussi, et surtout, pour l'auteure, un bon moyen de décrire la vie actuelle en Chine, très différente selon la classe sociale à laquelle on appartient, et jusqu'aux "migrants" qui n'ont apparemment aucun droit, voire même aucune existence légale.

Les personnages ont de l'épaisseur, l'histoire, passée et présente, est intéressante et bien ficelée, racontée de façon sensible. Bien sûr, comme dans le roman précédent, l'enquête policière passe un peu à l'arrière-plan, mais le lecteur charmé ne songe pas à s'en plaindre. Par ce second roman, l'auteure confirme son talent, et se révèle une valeur sûre dans le domaine du "polar ethnologique".

Editeur : 10/18
Année de publication : 2011
Année de 1e publication VO : 2008
Année de 1e publication VF : 2010
Nombre de pages : 272
Langue originale : Anglais
Traducteur : Demange, Odile
ISBN 13 : 978-2-264-05309-1
ISBN 10 / ASIN : 2264053097
Prix : 7,90
Devise : €
Illustration principale

Cette page est une version simplifiée pour les robots. Pour profiter d'une version humaine plus conviviale, cliquez ici.