Dans la nuit du 18 mars 1990, treize grandes oeuvres ont été dérobées au Isabella Stewart Gardner Museum, à Boston. Parmi celles-ci, Le Concert de Vermeer, qui est considérée comme la plus chère au monde parmi les oeuvres un jour volées. En plus de ce chef-d'oeuvre, les voleurs se sont emparés de tableaux de Degas, de Rembrandt... Le plus grand vol de l'histoire en terme de valeur !
C'est à partir de cette histoire vraie qu'Elvin Post a construit son récit.
Léo Roma a perdu son fils l'an passé. Il est inconsolable, n'a plus goût à rien, et son bras-droit Cazale a beau faire, son patron végète, oubliant même de régler ses dettes aux autres mafieux du coin. Lorsqu'il s'entiche d'un tableau après avoir vu un documentaire, il envoie Cazale faire équipe avec deux types pour s'emparer du tableau.
Elijah Fish mène sa petite affaire en recopiant des oeuvres de maîtres, les revendant derrière en tant que copies, sans chercher à duper quiconque. Sa tranquillité est troublée lorsque Vincent Bloom resurgit après quelques années, lui proposant un gros coup avec un vol de tableaux. Pour cela il a besoin d'un faussaire. Or Fish a déjà donné, la dernière fois qu'il a travaillé avec Bloom, tous deux ont fini en prison. Mais Bloom sait utiliser les bons arguments et Fish finit par céder. Leur cible ? Le Isabelle Stewart Gardner Museum. Le commanditaire ? Un Italien de la pègre new-yorkaise bien sûr (mais Bloom s'est bien gardé de le préciser).
Voilà donc les trois complices en passe de faire le cambriolage du siècle. Mais tout ne se passe pas comme prévu. Cazale bouscule le plan établi, fait une bourde monumentale avec le tableau commandé par son patron, et menace ainsi de compromettre l'opération. La situation empire lorsque Léo Roma n'est plus en mesure de payer la somme dûe, laissant les voleurs avec des tableaux invendables sur le marché sur les bras.
Faux et usage de faux ressemble à une bonne comédie britannique. Les personnages sont tous volontairement caricaturaux : Fish qui ne sait pas trop ce qu'il fait là, Bloom le cerveau, Cazale l'abruti violent, le conservateur de musée pingre et imbu de sa personne, le bon flic et le méchant flic, les mafieux qui se comportent comme des mafieux... Que de personnages hauts en couleur ! Les chapitres sont courts, le récit toujours en action, avec très peu de descriptions, donc on avance très vite et on ne s'ennuie à aucun moment, les personnages allant qui plus est de catastrophe en catastrophe. Et quel humour ! Les situations cocasses, les réactions de chacun et les petites phrases m'ont fait éclater de rire à plusieurs reprise. Elvin Post m'a conquise en imaginant cette version du vol de 1990, et je suis bien tentée de continuer de le lire pour d'autres aventures.