Deux jeunes filles se préparent à regarder Saw 4 quand elles reçoivent un appel. Rapidement, même si elles prennent le coup de fil pour un canular malsain d'un débile, elles se font attaquer par deux Ghostfaces. Cela constitue l'introduction du film Stab 6, lui-même regardé par deux adolescentes dans leur canapé. Une des deux n'arrête pas de critiquer le film, arguant qu'il n'y a vraiment aucune surprise, quand sa copine lui plante un énorme poignard dans le ventre en lui demandant si la surprise est assez bonne pour elle maintenant. Et ça, c'est l'introduction du film Stab 7, regardé par deux autres adolescentes, Marnie Cooper et Jenny Randall. Cette fois, le Ghostface qui va les massacrer sera bien réel. Bon retour à Woodsboro.
Dix ans se sont écoulés depuis la dernière série de meurtre à laquelle Sidney Prescott avait été confrontée. Elle revient dans sa ville pour présenter et dédicacer son livre, Loin des ténèbres. Alors qu'elle termine sa séance de lecture en public, Dewey, aujourd'hui shérif de la ville, arrive et empêche tout le monde de sortir. Un portable a été subtilisé sur la scène de crime où Marnie et Jenny sont décédées et il se trouve ici, quelque part dans la librairie. Il s'avère qu'il est dans le coffre de la voiture de Sidney. Ghostface aurait-il refait un surface avec un nouveau successeur ? C'est ce que laisse présager la nouvelle série de meurtre qui va une nouvelle fois plonger Woodsboro dans l'horreur.
Une horreur qui va mélanger l'ancienne et la nouvelle génération.
Onze ans après le dernier volet de la saga Scream, voilà que Wes Craven remet le couvert en revenant avec son slasher préféré. Qui plus est en réunissant l'équipe des premiers films : Neve Campbell, Courteney Cox et David Arquette. On peut se poser la question quant à l'utilité d'une telle suite aussi longtemps après les premiers volets, surtout que les amateurs des premiers films ont grandis et n'ont peut-être plus les mêmes goûts et que le nouveau public a tellement été gavé ces dernières années avec des films sanglants et malsains, allant jusqu'à la surenchère grotesque, qu'ils risquent eux aussi de bouder les salles de cinéma (d'ailleurs, le fait que le film ne soit pas resté bien longtemps dans les salles me donne raison). Pourtant, public de la première heure, j'y suis allé quand même (oui, il y a des personnes qui grandissent moins vite que d'autres !).
Je dois bien avouer que je ne sais plus trop exactement ce qu'il se passe dans les trois premiers opus de la série, parce que ça fait une paye que je ne les ai pas regardé. Pourtant, j'en garde un plutôt bon souvenir. Je serai donc bien incapable de comparer ce quatrième film avec les trois premiers. Tout ce que je sais, par contre, c'est que ça fonctionne pas trop mal. Certes, on s'attend aux moments où quelque chose surgit, prétexte à faire bondir les spectateurs dans leur siège (ça a très bien fonctionné avec ma voisine de derrière vu les bonds qu'elle faisait). Un peu plus de surprise aurait été pas mal, mais bon, l'ambiance est bien rendue quand même.
Ce qui marque le plus, tout de même, c'est l'humour. Il est très présent, même si pas forcément de bon ton (le " j'emmerde Bruce Willis ", même s'il est drôle, ne tombe pas au bon moment ça aurait plus eu son effet dans un film de Robert Rodriguez, par exemple). Du coup, on oscille entre le stress de l'épouvante maîtrisée et l'envie de rigoler à des choses qui sont tellement grosses que ça en devient risible. Pourtant, je suis persuadé que cela est voulu. Ce second degré et cette manière de se moquer de soi-même est un atout du film. Il se prend au sérieux, mais pas trop quand même. D'ailleurs, la fin dans l'hôpital en est un bon exemple.
Du coup, oui Scream 4 se laisse regarder. Après, est-ce qu'il est indispensable, je ne pense pas. Est-ce qu'il fait passer un bon moment ? Oui, si on sait qu'on regarde un Scream et qu'on n'attend rien d'autre que ce que les Scream peuvent apporter.