La mère de Travis vient de mourir. Recueilli par sa tante, Liza Burack, le jeune homme part s'installer à Haute-Montagne, où le mari de cette dernière lui fait un accueil plutôt froid. Il lui offre pourtant un poste dans sa fabrique de glace. Malgré le contexte économique difficile (on est en 1929), Travis est satisfait de sa nouvelle vie. Il se lie bien vite avec Nancy, une jeune serveuse des environs. Pourtant, il ne peut cesser de penser à Anna, cette jeune femme à la beauté stupéfiante hébergée, comme lui, par le couple Burack...
Il s'avère qu'Anna est victime des assauts de l'oncle de Travis. Il s'avère également que la jeune femme n'a rien d'humain et dépérit à Haute-Montagne, séparée d'Os, son compagnon de voyage.
Commençons par le commencement : je n'ai pas lu Spin, je ne saurais donc dire si ce premier roman de Robert Charles Wilson est aussi bon que son chef-d'oeuvre, ou s'il contient des éléments similaires. Reste que j'ai passé un très bon moment de lecture avec La cabane de l'aiguilleur. L'intrigue est linéaire, pour ne pas dire minimaliste, et assez ancrée dans le réel pour faciliter la compréhension (ça peut sembler idiot, dit comme ça, mais je ne suis pas une lectrice de SF, et j'appréhende toujours un peu l'arrivée dans des mondes compliqués). Il y a relativement peu de personnages, mais tous sont attachants et bien construits. Il est agréable de suivre en parallèle le parcours d'Anna à Haute-Montagne et celui d'Os, en voyage pour rejoindre sa moitié et la faire regagner le monde dont ils sont issus tous les deux.
J'ai également aimé la description de l'époque historique difficile de la Grande Dépression. Elle donne une profondeur supplémentaire à l'intrigue en l'ancrant dans une certaine réalité.
En bref, j'ai beaucoup aimé ce court roman, cette écriture, ces personnages. Un bon premier contact pour moi avec cet auteur.