Les Chroniques de l'Imaginaire

Rambo (Rambo - 2)

Après avoir livré sa guerre dans la ville qui n'avait pas voulu l'accueillir, John Rambo purge une peine de prison et effectue des travaux d'intérêt général. Le colonel Trautman va venir le chercher pour une mission qui pourrait lui valoir une remise de peine voire une grâce. Rambo fait partie des trois seules personnes que l'ordinateur a sorti étant capable d'effectuer la mission qu'on lui propose : être parachuté au Vietnam pour découvrir si des soldats américains sont encore retenus prisonniers là-bas et ramener des preuves de leur détention si c'est le cas. Rambo accepte la mission. Il va retrouver Trautman dans une base non loin des frontières ennemies aux ordres d'un certain Murdock.

Rambo, toujours en déphasage par rapport à tout le monde et surtout au monde que Murdock pense défendre, ne semble renaitre qu'une fois parachuté dans la jungle à la recherche de son intermédiaire, Co Bao. C'est une belle femme qui va le mener jusqu'au camp où des prisonniers sont peut-être retenus. Toutefois, Rambo ne compte pas suivre les ordres et seulement prendre des photos. Il compte bien délivrer le maximum de personnes qu'il pourra trouver, si jamais il y en a. Avant que l'alerte ne soit donnée, il ne va pouvoir délivrer qu'un seul soldat avec lequel il se rendra au point de rendez-vous.

Mais, alors que l'hélicoptère allait atterrir, Murdock annule la mission de sauvetage quand il apprend que Rambo a retrouvé un prisonnier. Ce dernier, ainsi que le soldat évadé, vont se faire reprendre par les Viet Công.

Le premier Rambo était un drame dans lequel des scènes d'action venaient appuyer le propos. Le deuxième est un film d'action avec de fortes connotations de propagande. Pourtant, si le film au moment de sa sortie pouvait s'enorgueillir d'être un bon film d'action, on ne peut cacher qu'il a beaucoup vieillit. Là où l'action semblait omniprésente à l'époque, elle est finalement assez diluée. Là où on voyait des scènes chocs, on ressort du visionnage déçu. Ce n'est pas forcément la faute au film en lui-même, qui n'a pas changé, mais en plus de vingt-cinq ans, les cinéastes ont eu le temps de surenchérir sur l'action et la violence au cinéma. Du coup, le Rambo d'antan ne fait plus forcément recette. Le film se laisse pourtant regarder.

Par contre, là où on avait un personnage qui ne comprenait pas pourquoi les habitants de son pays le rejetaient en masse alors qu'il avait fait la guerre pour eux, et donc qui avait beaucoup de haine pour eux aussi, on se retrouve avec un personnage limite amorphe par moment, qui ne pense qu'à servir ce pays qui l'a laissé tomber. Un sacré revirement dans le caractère du personnage, non ? Pourtant, cela peut quand même se tenir, sachant que Rambo n'a plus confiance qu'en une seule personne au monde : le colonel Trautman. Aussi, si celui-ci lui demande de faire une mission, il l'a fait.

C'est aussi une manière de pointer du doigt la guerre faite par des politiciens et des bureaucrates aussi derrière leur bureau tandis que d'autres sont sur le terrain. Le mieux serait que personne ne fasse la guerre à personne et que tout le monde se roule des pelles, mais c'est mon côté utopiste qui parle.

Du coup on se retrouve avec un film d 'action assez mou avec les critères d'aujourd'hui, mais qui se laisse regarder en famille avec un saladier de chips sur les genoux.