Au pays des démons, une inquiétude règne. le taux de capture des âmes en fuite n'est que de 3% ! Il est plus qu'urgent de réagir. Or, Bokurô, le chef de l'unité, ne dispose que d'une démone de bas étage pour effectuer cette mission. Il est donc nécessaire de lui adjoindre les forces d'une légende dans le monde des enfers : un humain capable selon les rumeurs de faire changer les moeurs des femmes comme il le souhaite : le lycéen Keima Katsuragi, alias le Dieu Tombeur !
Pourtant, ce qu'Elsea de Lute Irma (on va simplifier avec Elsy) va découvrir, c'est que cette réputation est complètement invalide ! En effet, Keima est carrément considéré par toutes les filles comme un simple otaku dont il est facile de se moquer... en tout cas, par toutes les filles réelles. Car en jeu de drague, par contre, il est véritablement imbattable ! Or il vient de recevoir un mail bizarre, qui sonne comme un défi. En cliquant sur le bouton "répondre", il a signé un contrat avec les démons, et un collier autour de son cou s'est matérialisé. S'il refuse d'attraper les âmes en fuite, ou s'il fait mal son travail, le collier lui arrachera la tête !
Ahh, les bons jeux de drague, un classique des ludothèques électroniques en provenance du Japon. Le sujet de Que sa volonté soit faite n'est pas complètement nouveau, il suffit de penser au manhwa Metal Heart par exemple, où il fana de jeux vidéos va devoir séduire un androïde sorti d'un jeu, alors qu'il est lui-même très mauvais en jeux de séduction. Ici, c'est plus ou moins l'inverse. Le maître du jeu de séduction, Keima, est incapable de séduire une fille "en 3D" comme disent les otakus. Pire, cela ne l'intéresse pas le moins du monde. Mais avec lobligation que lui apporte le contrat, il va devoir s'y coller... et essayer de faire comparer les événements réels avec des scénarios de jeux qu'il connait.
L'idée est donc séduisante, l'humour est un plus indispensable... et cet humour est en grande partie apporté par le personnage d'Elsy, démon de bas étage qui était avant une simple balayeuse. Sa naïveté et son incompétence frise le ridicule, mais son caractère (en plus de son physique, faut pas exagérer, c'est un manga de drague après tout) la rend très attachante.
Dans sa structure, chaque volume de Que sa volonté soit faite va décrire deux histoires indépendantes, avec des âmes en fuite qui sont incarnées dans des filles aux caractères très divers, que Keima va devoir analyser pour les manipuler. Pour capturer ces âmes, il doit acquérir un baiser de leur part... un peu comme dans les jeux de séduction dont je parlais plus haut.
Bref, c'est un excellent démarrage pour une série drôle, assumée, et qui promet, si elle arrive à évoluer. Pour l'instant, c'est que du bonheur. Si vous le pouvez, je vous conseille de choisir la couverture alternative de l'édition collector, pour le même prix que l'édition classique. L'illustration y est à mon sens bien mieux réussie.
À tout de suite pour la chronique du deuxième opus, parue en même temps que le premier !