Kanon Nakagawa est une jeune idole à qui tout sourit en apparence : elle vient de remporter le prix musical NNS du meilleur nouveau talent, et son public l'adore... y compris la démone Elsy qui en est complètement fan. Keima, lui, estime que la télévision - idoles y compris - sont déjà des vestiges du passé. En effet, les jeux font des progrès réguliers alors que les filles en 3D sont toujours pareilles à elles-mêmes ! Mais le lendemain, au lycée, la rumeur est tenace : Kanon est revenue suivre ses cours ! Manque de bol pour elle, elle tombe sur Keima qui l'ignore complètement. Vexée, Kanon va tout faire pour faire admettre au jeune garçon qu'elle a tout ce qu'il faut pour qu'il l'admire, allant carrément jusqu'aux concerts privés. Or, Elsy découvre qu'en Kanon se trouve une âme en fuite... Keima va donc devoir la séduire malgré lui.
Deuxième opus pour ce manga de séduction, peut-être un chouia moins drôle que le premier, mais sans doute aussi plus en finesse. Les personnages deviennent plus attachants aussi. Par exemple, Elsy démontre qu'elle essaye de tout faire pour faire plaisir à son "grand frère Dieu", mais sa cuisine est carrément démoniaque... Les deux filles à séduire, lidole et la bibliothécaire timide, sont aussi craquantes. Impossible de ne pas penser à d'autres personnages de shôjo manga, avec qui la frontière est ténue, comme Kilari (édité chez Glénat) ou Letuce, l'une des Mew Mew Power (édité chez Pika). J'ajoute, pour l'avoir oublié dans la première chronique, que l'auteur, Tamiki Wakaki, nous fait le plaisir d'ajouter des mini mangas comiques sur la vraie couverture, en dessous de la jaquette. N'hésitez surtout pas à soulever la couverture ! Il en est de même pour chaque fin d'histoire, où des saynètes sous forme de yonkoma (mangas à quatre cases) développent la suite de l'histoire pour le personnage libéré de son âme en fuite.
Voilà des tas de petits détails qui me font beaucoup aimer Que sa volonté soit faire. Un manga drôle... et humaniste à la fois. Bravo au mangaka, et vivement la suite !
