Les Chroniques de l'Imaginaire

L'homme squelette - Argunas, Will & Hillerman, Tony & Argunas, Will

Le 30 juin 1956, au-dessus du Grand Canyon, disparaît dans un accident aérien John Clarke, un négociant en pierres précieuses avec sa précieuse et riche cargaison. L'homme rentrait auprès de sa fiancée enceinte avec l'alliance de leur mariage à venir. Quarante années ont passé et les diamants n'ont jamais refait surface jusqu'à aujourd'hui. Quelques jours après un braquage, un jeune indien vend au prêteur sur gage un diamant pour vingt dollars - une pièce qui en vaut vingt mille!

Cela met immédiatement la puce à l'oreille de l'acheteur qui transmet l'information à la police de la réserve indienne. Mais le jeune hurle son innocence depuis sa cellule, il jure avoir reçu le diamant d'un shaman vivant dans le canyon. Le premier brillant du crash de 56 aurait-il été retrouvé?

La nouvelle va rependre en un clin d'oeil jusqu'à New York et aux Caraïbes. La découverte du diamant rend l'espoir à la fille de Clarke de trouver les restes de son père afin de prouver son droit à la succession de la fortune familiale, tandis que plus au sud, le gestionnaire de l'héritage de la famille ne veut absolument pas voir la situation actuelle évoluer...

Pour l'association entre Rivages et Casterman, le dessinateur Will Argunas met en images le roman L'homme squelette de Tony Hillerman, un thriller mettant en scène une chasse au trésor dans une réserve naturelle au Nouveau-Mexique. Une course aux diamants entre la police du comté, la fille présumée de John Clarke et aventurier mercenaire dans les paysages rocheux magnifiques de la région, hors du temps. De bons ingrédients pour un western moderne, somme toute. Malheureusement, j'ai rapidement déchanté. Si les couleurs, les environnements et l'objet bande dessinée sont très bien réalisés - j'adore ce papier épais, cette odeur de papier et d'encres ; l'histoire ne prend pas. Le scénario est trop basique, usuel. Il n'offre aucune surprise au lecteur qui se demande bien trop vite quel est l'intérêt à lire cet ouvrage. Il n'y a aucune tension dramatique et j'ai eu l'impression que certaines scènes avaient été sèchement raccourcies et en deviennent confuses (un défaut de l'adaptation d'un roman en bd, certainement).

En outre, l'apparence des personnages et leurs expressions sont variables dans leur qualité visuelle, parfois excellente, parfois hideuse.

En conclusion, L'homme squelette est fade et manque d'attrait. Il fait passer le temps mais, une fois refermé, se fera oublier dans votre bibliothèque...