Maxima Prado est une jeune fille qui vit très mal l'éloignement que son père lui a imposé en l'envoyant dans un pensionnat pour jeune fille catholique. Lorsqu'après une toilette elle ne retrouve plus ses habits, dérobés par d'autres pensionnaires qui ont voulu lui faire une farce, elle se présente nue devant l'assemblée, ce qui n'est pas du tout du goût des bonnes surs. Du coup, elle se fait renvoyer. Elle va enfin pouvoir retrouver son père, qu'elle n'a pas vu depuis trois ans. Quand elle arrive sur le quai de la gare, ce n'est pas son père qui est là pour l'accueillir. On lui apprend alors la mort de son père, qui s'est suicidé. Mais Maxima n'en croit pas un mot. Elle va alors tout faire pour tenter de découvrir la vérité en enquêtant par elle-même, sans se douter qu'elle met les pieds dans quelque chose qui la dépasse totalement.
La première chose qui me vient à l'esprit en devant parler de ce premier tome de Curiosity Shop, c'est sa densité. Densité dans les phylactères, densité dans l'histoire elle-même, complexe à suivre, densité même dans les dessins, très précis. Les évènements s'enchainent pour livrer une histoire qui débute ici, mais qui pourrait très bien se terminer à la fin de la lecture de ce tome. C'est louable de la part des auteurs, mais cela donne un résultat trop touffu pour parfois s'y retrouver. On passe de temps en temps du coq à l'âne et c'est déstabilisant. Du coup, mieux vaut lire le tome d'une traite, et à tête reposée, sans perturbation extérieure. Et le relire une nouvelle fois après ça.
Malgré tout, ce premier tome sait aguicher le lecteur par son personnage principal, belle jeune femme au tempérament farouche et indompté, ses belles planches et son intrigue à la limite du mystique par moment. Mais, comme je le disais, il est facile de s'y perdre. Il faut une attention de tous les instants et un investissement certain. Du coup, Curiosity Shop est selon moi à réserver à un public exigeant et volontaire. Le lecteur qui ne veut pas trop se prendre la tête passera son chemin.
