Ce n'est pas en Patagonie que Lord Glenarvan, à bord de son Duncan, va pouvoir retrouver le Capitaine Grant, un homme de valeur dont le navire, le Britannia, est porté disparu. Le naufragé a pu envoyer des messages rédigés en plusieurs langues, dans une bouteille envoyée à la mer. Lord et Lady Glenarvan sont accompagnés des enfants du Capitaine disparu, et Paganel, le célèbre géographe bien connu pour ses énormes étourderies, accompagne la troupe.
C'est quelque part en Australie maintenant que l'équipage du Duncan fait route, non sans braver les éléments maritimes. Lord Glenarvan tient absolument à visiter chaque île du 37ème parallèle, afin de ne plus louper les naufragés. A chaque fois, l'occasion est belle d'écouter les récits envoutants de Paganel, qui s'emporte toujours dans un étonnant lyrisme. Toujours est-il que le Duncan atteint bien difficilement l'Australie par l'Ouest. Il faut maintenant regagner l'Est en passant par les terres de Victoria, qui doivent leur nom à la reine d'Angleterre, évidemment...
Le voyage pourrait se passer sans trop d'encombres (hormis les zones désertiques et les quelques animaux sauvages), mais il se trouve qu'un groupe d'une trentaine de prisonniers évadés sème la terreur dans la région, sous la coupelle d'un certain Ben Joyce, dont la tête est mise à prix par les autorités.
En parallèle de ces évènements, nos amis font la connaissance d'un certain Ayrton. L'homme dit avoir eu connaissance du naufrage du Britannia. Et pour cause... Il dit avoir carrément fait partie de l'équipage de Grant, preuve écrite à l'appui...
Je l'avais dit après la lecture du premier tome, et je le confirme immédiatement : Les enfants du Capitaine Grant constitue de loin la plus belle série de la collection Ex-Libris de chez Delcourt. On y retrouve les graphismes extraordinaires de détails, de couleurs et de lumières d'Alexis Nesme. Ce second tome n'a rien à envier à son prédécesseur de ce point de vue là en tout cas. C'est beau et détaillé à foison : de quoi rendre Guarnido et son Blacksad jaloux, même si on ne joue pas ici dans la cour du polar, le point commun étant d'avoir des personnages possédant tous des têtes d'animaux les plus divers.
D'un point de vue scénaristique, les personnages restent tous parfaitement fouillés et maîtrisés, avec des personnalités totalement intéressantes, qui font mouche à chaque fois... Je garde un faible pour cette grenouille de Paganel, même si on aura moins l'occasion de l'admirer que dans le tome précédent. L'Aventure est bien présente dans ce second tome qui ne cesse de nous faire voyager, sur les océans, puis sur ce magnifique continent austral qui fait la part belle aux magnifiques paysages admirablement mis en valeur ici.
Un travail de fourmi pour ce second tome, qui mérite totalement un nouveau coup de cur : la série se destine aussi bien aux enfants qu'aux adultes, et il est impensable de ne pas l'avoir dans sa collection : si toutes les bandes dessinées plus ou moins destinées à la jeunesse étaient de cette qualité, les industries du cinéma et du jeu vidéo perdraient des parts de marchés...