Les Chroniques de l'Imaginaire

Via vaticana - Shamir, Igal

Gal Knobbel continue de jouer, et entre autres la musique de Salomone Rossi, le compositeur vénitien qu'il a tiré d'un oubli injuste (Le violon d'Hitler), et la musique lui sert de bouclier, lui évitant même de tomber sous les balles du tueur à gages qui a eu l'idée étrange d'assister à son récital au Châtelet. Mais la musique n'a pas sauvé Vittorio Goffriller, le vieux luthier, assassiné dans la loge de Gal, où il l'attendait. Il a juste le temps, avant de mourir, de lui glisser une enveloppe dans la main.
Quand le virtuose, touché, assiste à son enterrement, à Venise, sa fille lui confie que son père se croyait sur le point de découvrir le secret de ce son si particulier des Stradivarius. Le violoniste, fasciné depuis longtemps par le mystère du son et de ses pouvoirs, ne peut que se jeter dans cette quête à son tour.

Ce roman démarre assez lentement, pour ne pas dire péniblement. Il faut un bon nombre de chapitres pour que les différentes pièces du puzzle se mettent en place. Toutefois, les évènements s'accélèrent après l'entrée en scène du Vatican, et à partir de là ça devient beaucoup plus intéressant.
J'ai quand même trouvé dommage que Gal Knobbel tienne autant de place : le personnage est certes original, mais l'auteur crée autour de lui tout un monde de personnages secondaires prometteurs, mais qu'il se contente d'esquisser à grands traits (Francesco, Avi Ronner, le rabbin, même Salvatore...), pour les renvoyer quasi immédiatement à l'anonymat.
Cela dit, ce roman bien documenté est intéressant, vite lu, et suffisamment original pour maintenir en éveil l'attention du lecteur, emporté par cette bonne histoire.