Les Chroniques de l'Imaginaire

Daredevil

Matt Murdock est le fils de Jack Murdock, un boxeur sans grande envergure mais qui boxait comme un démon, d'où son surnom. Il veut que son fils devienne quelqu'un de bien et ne soit pas obligé de jouer des poings, comme lui. D'ailleurs, Matt n'a pas vraiment la stature de son père et se fait souvent ennuyer par des petits caïds du quartier. Matt voue une véritable admiration à son père, mais quand il apprend que celui-ci travaille comme recouvreur pour la pègre, il s'enfuit, trahit. Seulement, dans sa fuite, il va avoir un accident. Il va être mis en contact avec un produit radioactif qui va lui brûler les yeux. En contrepartie, ses autres sens vont devenir surdéveloppés et, surtout, il va obtenir une sorte de vision radar agissant comme un sonar. Du coup, il va s'entrainer pour devenir physiquement plus fort. Quand son père se fait assassiner un soir après un combat pour lequel il a refusé de se coucher, Matt décide de le venger.

Adulte, il est devenu avocat. La journée, il défend ceux qui ne peuvent se payer de grands avocats, acceptant souvent des paiements en nature, parfois culinaire. La nuit, il revêt le costume de Daredevil, un justicier sans pitié qui traque ceux que la justice a laissé filer entre les mailles de son filet. Solitaire, Matt n'arrive pas à trouver le repos. Il est toujours assailli par ce que ses sens surdéveloppés lui montrent et ne trouve le repos que dans un caisson hermétique dans lequel il baigne dans l'eau. Un jour, dans un café, il va faire la rencontre d'une femme qui va changer sa vie : Elektra Natchios.

Daredevil a toujours eu un statut un peu à part parmi les super héros Marvel, je trouve. Il est, à l'instar de Batman, quelqu'un de torturé et de pas foncièrement bon, même s'il essaye de protéger les innocents. J'aimais bien lire quelques-unes de ses aventures, sans jamais vraiment réussir à m'approprier ses histoires. Du coup, je n'attendais pas forcément grand-chose de cette adaptation cinématographique. Bon, disons-le tout de suite, je ne pense pas que le choix de Ben Affleck pour tenir le rôle de Matt Murdock ait été un bon choix. Il n'est pas forcément très bon en costume et surtout, il est assez ridicule dans son rôle de Daredevil. Heureusement que les scènes d'action furent doublées, ça les rendait un peu plus crédible. Parce que quand on voit le résultat de la scène de confrontation entre Elektra et lui dans le jardin d'enfant, on pleure. Pour quelqu'un qui maîtrise les arts martiaux, il a des postures complètement improbables. Mais bon, le choix était celui-là et on ne peut rien y faire.

Pour le reste, le Tireur joué par Colin Farrell est quant à lui surjoué. Il en fait un peu trop et du coup dessert son personnage par la même occasion. Jennifer Garner est égale à elle-même ; on aurait été dans un épisode d'Alias que ça n'aurait pas changé grand-chose. Mais elle apporte une touche féminine agréable à un univers plutôt sombre. Bref, les prestations ne sont pas vraiment terribles, mais pas catastrophiques non plus, il ne faut pas exagérer.

Avec un scénario assez plat, des scènes d'action pas trop mauvaises, quand Ben Affleck n'est pas dans le costume, et un personnage dont la complexité ne transparait pas vraiment, Daredevil est finalement un film moyen qui se laisse pourtant regarder. Mais on est très loin d'autres adaptations de l'univers Marvel sur grand écran.