Marc Travenne est un homme d'affaires occupé. Sa société spécialisée dans la conception d'emballages de luxe tourne très bien, il voyage beaucoup. L'envers du décor a cependant terni sa vie. Il n'a pas vu ses enfants grandir, sa femme est partie, et lorsque son associé et meilleur ami meurt d'un infarctus, l'heure de la remise en question est proche. Brutalement, il décide de tout plaquer alors qu'il est sur le point de prendre l'avion pour l'Asie. Au volant de sa voiture, il roule jusqu'aux plateaux de l'Ardèche.
Là commence sa retraite solitaire dans un gîte rural, dans lequel les randonneurs vont et viennent, n'adressant à la ronde qu'un sourire fugace et n'échangeant que des banalités sur la météo. Marc a le sentiment d'être passé à côté de sa vie et a fui précipitamment son quotidien pour réfléchir, voir si quelque chose peut encore lui arriver. Ce quelque chose prendra la forme d'une randonneuse. Belle mais revêche, Marion a pour but de parcourir à pied la diagonale du vide, après en avoir fait la promesse à un homme. Elle poursuit sa route, laissant Marc décontenancé derrière elle.
Le roman commence de façon envoûtante. Le choix des mots, les descriptions des sentiments, les images créées nous font entrer dans une ambiance feutrée, poétique. Puis, lorsque Marc retrouve Marion sur son chemin de randonnée, la magie n'opère plus. L'intrigue perd de son charme par manque de crédibilité. Les souvenirs militaires de la jeune femme la rattrapent, et elle déballe tout à Marc comme si le secret défense n'existait pas. De retour à Paris, il retrouve Irène, qu'il a connu il y a longtemps. Elle est malade et lui parle des attentats du 11 septembre, lorsqu'elle était à New York. Ce qui manque à ce roman c'est qu'on ne voit pas trop ce que l'auteur a voulu nous raconter, les évènements s'imbriquent maladroitement. Certains parallèles apparaissent, Irène à New York, Marion en Afghanistan. Mais que devons-nous comprendre ? Dommage car le début donnait vraiment envie de se laisser embarquer.