Les Chroniques de l'Imaginaire

Un hippocampe dans mon coeur - Ryeo-Ryeong, Kim

Haneul, adoptée à l'âge d'un mois, a été opérée à quatre mois du coeur d'une cardiopathie congénitale. Sa cicatrice en forme d'hippocampe lui fait dire qu'elle a un hippocampe sur son coeur. Sa mère adoptive, psychiatre et directrice de clinique, adore être sur le devant de la scène. Son père, dentiste, est plus discret. Au début, Haneul trouvait charmant que sa mère dise qu'elle était « sortie de son cœur et pas de son ventre » mais elle ne supporte plus d'entendre cette expression.

Elle ne supporte plus non plus les réunions interminables (ses parents s'occupent d'organismes d'adoption), les photos où il faut sourire (alors qu'elle se sent de plus en plus triste), les interviews (les réponses sont toujours préparées par sa mère à l'avance). En plus, depuis que sa grand-mère paternelle a eu une attaque cérébrale, elle vit avec eux, et elle n'est pas commode la grand-mère !

Le plus grand plaisir de Haneul est de construire des maisons en carton, son but est de construire tout un village. Mais, un soir, sa mère rentre en colère, elle a un peu bu, et elle casse volontairement la maquette.

Un sujet difficile à traiter : l'adoption. Avec toutes les difficultés liées, le manque de communication, le rapprochement physique, la culture. Et pourtant Kim Ryeo-Ryeong parvient parfaitement à recréer l'ambiance particulière d'une famille coréenne et la place immense que prennent les médias. Ce roman peut donc être lu aussi bien par des adolescents que par des adultes, chacun y trouvant des réponses à ses questions.