La Valette, Malte. Une équipe d'agent du Mossad surveille un marchand d'armes arabe qui approvisionne les Palestiniens. Ils sont grillés et vivent leurs dernières secondes pour les plus chanceux.
Plus au Nord, à Paris, un vieil agent dormant disparaît. Le timing est parfait et Tel'Aviv s'échauffe surtout que les Syriens tournent autour d'un infiltré à l'Elysée...
Bartoll se place comme un spécialiste du scénario géopolitique mêlant terrorisme et espionnage (Insiders ou L'agence, par exemple). Il s'associe à un dessinateur italien, Rovero, pour proposer une bande dessinée réaliste, actuelle par ses thèmes et complexe par ses sujets de politique internationale. Chouette, non ?
En théorie, oui mais la réalité est différente. Le dessin qui se veut réaliste est correct pour pas mal de choses (les humains et les végétaux) mais plutôt médiocre pour les perspectives et les bâtiments. Les véhicules sont tout simplement horribles. L'un dans l'autre, la laideur salit toujours la beauté. Graphiquement, cette bd est à la traîne par rapport à des concurrents comme Alpha, Black Op ou Lady S.
La situation aurait pu être sauvée par un solide scénario. Solide, il l'est, Bartoll a recueilli beaucoup de documentation et a voulu nous le montrer. Ca devient vite indigeste même lorsqu'on suit l'actualité au Moyen-Orient et que l'on a déjà lu de nombreux ouvrages jouant sur la géopolitique. Pour ne rien arranger, les dialogues, fréquemment surchargés, ne sonnent pas juste et aucune tension dramatique ne se dégage du scénario. L'objectif de cette bande dessinée pourrait uniquement être didactique que cela ne m'étonnerais pas. Enfin, même à ce niveau, c'est parfois confus.
Un effort au niveau du dessin et un scénario plus percutant vont être nécessaires dans les épisodes à suivre pour conserver l'attention du lecteur...
