Les choses semblent s'arranger pour Sarah. Elle est certes un peu fauchée, mais elle s'est accoutumée à sa condition vampirique et ses amours avec Thierry sont au beau fixe, au point qu'il a demandé le divorce à son épouse des siècles passés. Mais bien sûr, une situation aussi paisible ne saurait durer pour l'aimant à ennuis qu'est Sarah. Une camarade de lycée, devenue une puissante sorcière, est bien décidée à se venger pour une moquerie pourtant bénigne : la malédiction qu'elle lance à Sarah transforme celle-ci en nocturne...
Les nocturnes ? Ils incarnent le cliché du vampire jusqu'au bout des crocs : ils brûlent au soleil, craignent les symboles religieux, sont assoiffés de sang et se cognent sur les seuils des maisons où ils n'ont pas été invités ! Le seul don qui leur manque est évidemment celui que Sarah aurait trouvé sympa : se changer en chauve-souris. Alors, à moins de vouloir s'exiler en Alaska (où les nuits durent plus longtemps), il va falloir trouver une solution d'urgence ! D'autant que les nocturnes, particulièrement sauvages et dangereux, ne sont pas en odeur de sainteté auprès des autres vampires, au point que ceux-ci les ont tous traqués et éliminés sans pitié voilà quelques siècles...
Après une digression s'intéressant à Quinn dans le tome précédent, nous retrouvons ici Sarah et Thierry pour de nouvelles aventures. Aventures est bien le terme, car on ne s'ennuie pas dans ce tome, avec la malédiction de Sarah et l'apparition d'un nouveau joueur dans la partie. Car je ne vous ai pas encore parlé du Diable Rouge : ce justicier masqué, inactif depuis des siècles, est une légende urbaine parmi les vampires, mais Thierry est persuadé que le mystérieux inconnu qui est arrivé à point nommé pour tirer Sarah d'une situation mortelle n'est qu'un imposteur. Qui est-il, que veut-il, ami ou ennemi ? Un zeste de mystère qui se marie bien avec le reste du cocktail que nous propose Michelle Rowen.
Plus d'action que dans les premiers tomes de la série, mais également plus de sérieux. L'humour est moins présent (quoique Thierry s'y essaie sans grand succès !). D'ailleurs, Sarah a perdu son petit côté héroïne de chick-litt, évaporée et obnubilée par la mode. C'est l'occasion de se rapprocher des personnages, d'autant que des flashbacks nous dévoilent peu à peu - et pour notre plus grand plaisir - le passé de Thierry. Pour ma part, je préfère.
Par contre, contrairement aux épisodes précédents, celui-ci se finit sans véritable résolution des problèmes et il va falloir patienter jusqu'au prochain tome pour satisfaire sa curiosité. Heureusement que celui-ci devrait sortir en octobre, ne nous faisant pas trop attendre !