Le gouverneur n'est pas précisément ce qu'on pourrait appeler un homme content, après l'assassinat d'un noble dans sa propre demeure. Tout accuse Blanche, une dame autochtone insaisissable, et tout doit maintenant être mis en uvre via Anton pour récupérer cette fille et sa complice Perle. Celles-ci continuent d'ailleurs à libérer des esclaves, avec à chaque fois une terrible réputation qui les précède. William, de son côté, enquête avec Parfait : malgré tout ce qui accable Blanche, il y a un manque cruel de preuves scientifiques, notamment la présence d'une poudre étrange que les autochtones n'utilisent pas...
Rapidement, William apprend que Parfait voit en cachette Perle et Blanche, afin de leur donner les lieux de passages des esclavagistes. Parfait apprend à William que c'est Anton qui a tué le noble, et pas du tout Perle ou Blanche. L'ennui, c'est que la parole d'un nègre ne vaut rien... Le pire est à venir : Anton s'est trouvé un allié pratiquant la magie vaudou. En suivant Parfait, il tombe sur William en grande discussion avec Perle et Blanche. Les deux femmes sont aussitôt arrêtées et jetées en prison...
William devra maintenant se battre contre les siens pour faire rétablir la vérité sur Anton. Pour le moment, il est l'hôte du gouverneur qui pense que William a joué un rôle dans l'arrestation des autochtones. Et puis il y a mama... La vieille dame jette ses dernières forces dans des actes vaudous pour sauver à distance ses deux petites protégées. Mais au fait... Comment Perle, qui est une jeune femme blanche, est-elle arrivée à devenir cette autochtone au milieu des gens de couleur ?
Voilà pour ce second tome de Perle Blanche, que je trouve plus soigné encore que le précédent. Les couleurs sont encore une fois vives et parfaitement choisies. Elles mettent parfaitement en valeur le trait d'une grande finesse de Laurence Baldetti. Les personnages et les décors sont soignés et bénéficient d'angles de vue vraiment intéressants : une dessinatrice qui aime se mettre en danger et prendre des risques, ce qui paye ici ! Par ailleurs, les scènes d'action sont franchement réussies car admirablement mises en mouvement.
Du point de vue scénaristique, Sébastien Floc'h alterne entre les deux camps, blancs et noirs, avec une grande aisance, en se servant intelligemment de personnages comme William, capables de s'immiscer dans les deux camps. Ajoutons à cela quelques scènes colorées avec de la magie vaudou (et des personnages âgés qui suintent littéralement cette magie), et nous obtenons là un bien agréable diptyque d'action et d'émotion.
Une belle réussite qui mérite qu'on s'y intéresse !
