Brûlot est un petit dragonneau, encore trop petit pour aller à l'école. Il passe donc son temps à jouer dans la prairie, à gambader gaiement puisqu'il ne sait pas encore voler. Mais voilà qu'il se met à éternuer étrangement... et que des fortes flammes s'émettent de surcroit. Brûlot serait-il malade ? Et sa maman va-t-elle le gronder ?
Mais non les dragons ne sont pas d'horribles bestioles qui passent leur temps à faire peur aux preux chevaliers, non mais... Ils ont aussi une vie de famille, tout comme la notre. Par contre, un éternuement de dragon a nettement plus de conséquences néfastes que ceux de nos chères têtes blondes. C'est que ça vous mettrait le feu comme un rien, et au quotidien, ce n'est pas facile à gérer.
Dans ce premier texte pour enfant de Valérie Frances, l'imaginaire est à l'honneur. Le dragon devient un animal bon voisin des autres, et accueillants des plus petits. Les illustrations de Sophie Léta sont aux couleurs chatoyantes, ce qui attire inévitablement les regards de nos enfants. J'avais le souvenir d'autres monstres gentils aux couleurs vives qui me remontaient en mémoire de ma propre enfance (qui a parlé de Casimir ?)
Néanmoins, je pense que l'histoire racontée est assez classique dans son genre. Dans toutes les classes de maternelle, on peut trouver des histoires de lapins (ou autres espèces animales) malades qui doivent aller voir les docteurs, apeurés. Certes, les enfants tombent tous malades un jour. Ce qui mennuie réellement, c'est une sorte de déséquilibre dans le texte, avec des phrases très simples et courtes dans la première partie de l'album, et au contraire un texte dense et complexe dans ses dernières pages, les explications qui mettent fin au mystère.
D'ailleurs, mes filles ne se sont pas montrées si attirées que cela à la lecture de Brûlot le Dragonneau. Peut-être est-ce dû à la grande différence entre l'imaginaire de l'univers décrit, et le quotidien de ce qui est réellement raconté. En tout cas, on peut dire que du point de vue personnel, je suis resté sur ma faim. Ce Brûlot a sans doute encore beaucoup de choses à nous dire.
