Les Chroniques de l'Imaginaire

Black Joke (Black Joke - 1) - Koike, Rintaro & Taguchi, Masayuki

Neon Island... une île au large de la baie de Tokyo, repaire des malfrats de tout bord. À l'heure où le Japon est devenu le cinquante et unième état des États-Unis d'Amérique, cette cité est la seule où les autorités ferment les yeux sur les trafics divers et variés perpétués par la mafia ou les triades, entre autre. Parmis ce petit monde, les hôtels et casinos font de parfaits lieux d'échange. Kiyoshi Kira est un homme de main chargé de la sécurité d'un d'entre eux. Aidé par son fidèle assistant Dôji Komada, une véritable brute sans cervelle, mais excellent garde du corps, Kira est là pour gérer les conflits au sein de l'établissement, et autres travaux divers et très variés.

Entre humour, séduction, meurtres, anticipation et autres trafics en tous genres, Black Joke est effectivement une sacrée blague bien noire. Tout y passe : sexe, ripoux et autres parrains. Rien n'est vraiment respecté... hormis les personnages les plus forts, les plus cinglés. Kira lui-même doit souvent ménager la chèvre et le chou. Oh, je n'entends pas par là qu'il hésite entre le bien et le mal, loin de là, mais juste qu'il doit ménager entre ses clients, et son patron, le propriétaire de l'hôtel, qui est sans doute le plus pourri de tous... et ça reste à être démontré.

Honnêtement, la lecture est assez plaisante quand on n'a pas peur de l'hémoglobine et autres réjouissances de ce style. C'est de l'humour noir, et à ce sujet cette nouvelle série éditée par Ankama fait très bien son travail. On n'est pas ici dans une série réaliste comme Sanctuary, ni dans un gag-manga avec des pouvoirs à la Reborn. C'est juste grinçant, et ça m'a plu comme tel. À voir si le deuxième opus apportera un plus, ou pas. Sans vrai fil rouge, cette série n'aura finalement que peu d'intérêt. À voir dans le volume deux donc si Black Joke mérite qu'on continue d'y jeter un oeil ou pas. Je suis quand même assez confiant à vrai dire...