Louis Talboni et Adèle Pelviaire se rencontrèrent jeunes et décidèrent qu'ils s'aimaient. La vie pourtant ne leur fit pas de cadeau. À part peut-être Jack, leur fils. Louis et Adèle étaient pauvres, très pauvres, et Jack ne connaissait que ça. Mais comme il ne savait pas encore ce que c'était que d'être riche, cela ne le dérangeait pas. Mais la pauvreté emporta un jour ses parents et Jack fut placé dans un orphelinat. Là, il apprit quelques petits trucs pour devenir boulanger-patissier : comment faire une baguette pas trop cuite et des religieuses en chocolat. Ne lui demandez pas de faire une baguette bien cuite, il ne saura pas la faire. Par contre, il semble qu'il avait un don pour faire le peu qu'il savait. C'est ainsi qu'avec quelques rencontres heureuses, Jack arriva à avancer dans le vie et, avec le peu qu'il connaissait, à changer la vie des gens à commencer par la sienne.
La boulangerie de la rue des dimanches est une courte histoire pour lecteurs en herbe qui aiment quand même savourer de bons mots, même s'ils ne sont pas encore des lecteurs aguerris. Elle nous donne de petites leçons de vie, qui semblent parfois tellement évidentes, qu'il est quand même bon qu'on nous la rappelle de temps en temps. La première c'est que la somme des connaissance ne fait pas l'intelligence. En effet, il vaut mieux être quelqu'un qui en sait peu mais qui utilise ce qu'il sait à bon escient que d'être quelqu'un qui sait beaucoup de choses (ou qui croit savoir beaucoup de choses) et qui finalement l'utilise mal, ou pas du tout. Ensuite, c'est que le bonheur n'est pas forcément loin de nous. Pas besoin de faire le tour du monde pour trouver de belles choses, il y en a partout autour de nous, même quand on n'a pas grand-chose. On peut aussi noter qu'il ne faut pas attendre que les choses se fassent d'elle-même. Il faut parfois provoquer la chance pour qu'elle arrive. Enfin, je dirai que le bonheur se trouve souvent dans les choses les plus simples. Nous sommes dans un monde où on veut posséder toujours plus mais, si on regarde bien, le bonheur ne se mesure pas à la somme de nos possessions.
Comme je le disais, c'est une histoire simple, racontée d'une belle manière, en jouant avec les mots. Les illustrations permettent de mettre le doigt sur certains passages clefs. Une histoire qui pourra ouvrir de longues discussions entre les enfants et les parents.