Patrick Rush, qui aimerait être écrivain, mais est incapable d'écrire une histoire, rencontre, lors d'un atelier d'écriture, un petit groupe de gens bizarres, dont fait partie l'inquiétant William, espèce de colosse au regard vide. Il est surtout fasciné par l'histoire que dévide Angela de semaine en semaine, qui semble autobiographique et qui parle du "monstre capable de choses monstrueuses" qu'elle a surnommé le Marchand de Sable.
Après la fin du cercle d'écriture, Patrick, réduit au chômage et toujours sans idée de roman, vole l'histoire d'Angela, dont la mort dans un accident de voiture a été annoncée entre-temps, et la complète pour écrire un roman, intitulé Le Marchand de Sable va passer, qui devient tout de suite un best-seller.
C'est à partir de là que les choses se gâtent salement.
Tous les ingrédients sont réunis pour faire un bon thriller : l'idée est originale et intéressante, la mise en abyme réussie, la fin ne cède pas à la facilité, certains personnages sont particulièrement bien trouvés (Ivan, et la rédactrice en chef, par exemple, semblent "croqués sur le vif"). L'atmosphère est lourde, épaisse, et la sensation d'angoisse ne fait que s'amplifier au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue.
Les amateurs de romans noirs et de thrillers retiendront sûrement le nom de cet auteur canadien qui signe un premier roman très maîtrisé.
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