Les Chroniques de l'Imaginaire

Providence (Azur - 1) - Ogaki, Philippe

Providence : un port paumé où n'échouent que les désespérés. C'est pourtant là que la jeune et bagarreuse Nikki vient pour retrouver la trace de son grand-père disparu. Et également là que s'amarrent quelques heure plus tard un gigantesque destroyer empli de soldats de Mycia à la recherche d'une carte de grande valeur, puis une forteresse orc dont les membres sont en quête d'une boule de cristal volée...

Pour Sam, marin magouilleur comme pas deux, et son associé Issuzu, un loup exaspéré par la turbulence de son ami, c'est certainement l'occasion de faire des affaires. Ou de s'attirer des ennuis ?

Ce premier tome d'une nouvelle série de Philippe Ogaki, Azur, s'annonce plutôt bien. Le monde où se déroule l'histoire est intéressant, à mi-chemin entre science-fiction (avec ses ports flottants et ses bateaux volants) et fantasy (avec ses créatures animales humanoïdes et ses quêtes). En tout cas, il rend très très bien visuellement, ayant visiblement inspiré son créateur : petits bouquets d'îlots aériens émergeant entre les nuages, sombres bas-fonds, navires de guerre... C'est dynamique, c'est coloré, c'est imaginatif : bref, un vrai plaisir pour les yeux.

Du côté des personnages, ça se gâte un peu, tant ils ont du mal à sortir de leur rôle. Nikki est un vrai garçon manqué, très bagarreuse, elle prend la mouche à la moindre parole à son sujet. Sam, le beau gosse qui aime les affaires douteuses, cache bien évidemment un grand coeur derrière son comportement en apparence plutôt égoïste. Et Issuzu, l'impressionnant loup végétarien ? Ben rien, il ne sert pas à grand chose à part faire beau dans le décor, dommage...
Côté action, ça bouge beaucoup et ouvre de nombreuses possibilités pour la suite de la série, mais malheureusement tous les rebondissements sont assez prévisibles.

Si nous avons là de quoi passer un bon moment, il manque cependant un petit quelque chose, et on ne peut qu'espérer que la suite de la série en exploite mieux le potentiel.